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Philippe a atterri à 5h30 ce mercredi matin à l'aéroport de Bruxelles, en provenance du Cameroun. À 11h, il n'avait toujours pas récupéré ses bagages. "C'est lamentable. Je suis là comme des centaines, voire des milliers d'autres, depuis 4 heures et je n'ai pas pas d'argent pour manger ou boire", nous a-t-il raconté vers 9h, ce matin.
En cause, bien entendu, la grève des bagagistes de Swissport. Leur arrêt de travail, qui a duré jusqu'à ce mercredi matin (
Il y en a notamment des milliers dans la zone de transit où arrivent les voyageurs de ce matin, comme Philippe. "Des centaines de personnes attendent autour de milliers de bagages abandonnés la veille par d'autres qui n'ont pu les attendre. Certains sont très fatigués après un long vol et d'autres sont en pleurs ayant raté une correspondance ou ne pouvant simplement retrouver des amis derrière ces tapis roulants à défaut de bagages", a témoigné le voyageur de 53 ans, évoquant un véritable "foutoir".
9h plus tard, Philippe n'a toujours pas ses bagages
Vers 18h15, soit 9h après son premier message, la situation ne s'était toujours pas améliorée pour Philippe. "Je n'ai toujours pas mes bagages. Cela dépasse l'entendement! Je suis en attente sur le tarmac, au bon vouloir de je ne sais qui...", nous a-t-il confié. "Je me suis un peu plus énervé avec un délégué, il a quitté son bureau de Brussels Airlines, et comme belle suggestion, il a appelé la police. Et là je n'en sais toujours pas plus", a-t-il ajouté.
Le personnel du bagagiste Swissport, qui était en arrêt de travail depuis mardi matin, a repris du service mercredi en matinée, ont confirmé les syndicats et l'aéroport national. Compte tenu des heures de grève à compenser, les passagers devaient encore s'attendre à des retards voire des annulations de vols dans le courant de la journée de mercredi.
Trois points dans l'accord suite aux négociations
1. La négociation d'une prime pour les ouvriers liée au renouvellement du contrat SN Brussels Airlines.
2. Une négociation des "annexes", c’est à dire que les ouvriers mi-temps auront un temps plein jusque fin septembre (une soixante de personnes concernées)
3. Enfin, les accords passés au niveau sectoriel et au niveau de l'entreprise, c’est à dire des garanties sur l'organisation du travail, seront honorés.