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Le bourgmestre de Saint-Gilles, Jean Spinette, réagit en direct dans le RTL info 13h, après la fusillade survenue ce matin. Il évoque le phénomène alarmant de trafic de drogue en expansion dans sa commune. Et il plaide pour une action commune des autorités fédérales et locales pour contrer les réseaux mafieux.
La fusillade survenue ce matin à Saint-Gilles a suscité de vives réactions, notamment celles du bourgmestre Jean Spinette, qui pointe du doigt un phénomène de trafic de drogue en pleine expansion.
Selon le bourgmestre, le pas de porte des dealers qui s'installent en toute impunité dans le quartier contribue à une prise de terrain manifeste, cela engendre des manifestations violentes et une insécurité croissante pour les habitants. "On est vraiment devant des bandes organisées qui s'attribuent des espaces, qui se les répartissent et qui se les disputent. Et donc, on doit reprendre le terrain. Et ça dépasse clairement les capacités des polices locales de nos zones. C'est un travail à faire avec la police judiciaire, avec le parquet, avec toutes les instances fédérales du pays", estime le bourgmestre.
Jean Spinette appelle à une action conjointe des autorités pour contrer ces réseaux mafieux qui prennent en otage tout un quartier: "Je suis bourgmestre d'une commune où on n'est pas habitué à ce genre de choses. Ici, on a des gens qui prennent en otage un quartier populaire, qui se croient dans un film de Luc Besson où on va prendre les tours de logements sociaux d'assaut et se livrer à du trafic. Les habitants et tout le voisinage sont outrés, ils ont peur. Les familles, les enfants ont peur".
Oser mettre le mot sur un phénomène nouveau qui est la constitution de réseaux mafieux
Pour le bourgmestre, "il y a non seulement la consommation de rue qui devient de plus en plus présente depuis l'apparition du krach dans toutes les capitales et dans toutes les villes, mais ici, en plus, on a des règlements de compte. On doit pouvoir oser mettre le mot sur un phénomène nouveau qui est la constitution de réseaux mafieux. Il y a beaucoup d'argent en jeu". "Ce n'est pas le policier de quartier qui va pouvoir résoudre cette question", ajoute-t-il.
Le bourgmestre souligne également l'impact de la crise sanitaire et la grande précarité de certaines personnes, qui se retrouvent souvent victimes de recrutement par ces réseaux pour devenir dealers ou consommateurs, exacerbant les problèmes de santé publique liés à la consommation de drogue.
