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La ministre de la Défense Ludivine Dedonder licencie un colonel condamné pour attentat à la pudeur

La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, a signé un document indiquant son intention de procéder à un "retrait définitif d'emploi" visant un colonel condamné l'an dernier à deux ans de prison avec sursis par la cour d'appel de Liège pour attentat à la pudeur pour des faits remontant à mars 2020, a indiqué une bonne source, confirmant une information publiée par le journal Le Soir.

Cet officier habitant la région de Hannut avait été condamné en octobre 2022 par le tribunal correctionnel de Liège à une peine de 12 mois de prison avec sursis pour les trois quarts pour avoir commis des faits d'attentat à la pudeur sur une collaboratrice, une caporale-cheffe, qui était sa subordonnée. Cette condamnation avait été assortie d'une interdiction de servir dans les forces armées d'une durée de cinq ans.  

Sur avis d'un conseil d'enquête interne à l'armée, Mme Dedonder (PS) vient de lui signifier son intention de procéder à un retrait définitif d'emploi - un licenciement en clair.    

Avant que la décision ne soit actée dans un arrêté ministériel, le colonel, en poste à la base de Beauvechain, dispose de quelques semaines pour faire part de son désaccord dans un mémoire à la ministre qui le suivra ou pas, précise Le Soir en se fondant sur la procédure en vigueur au sein des forces armées.    

Les faits reprochés à l'officier s'étaient déroulés la nuit du 12 au 13 mars 2020. Il occupait un poste de commandant administratif dans une caserne en Allemagne, où il était le plus gradé. Une fête était organisée pour son départ. Après la soirée, alors que tous les participants avaient consommé de l'alcool, il avait proposé de raccompagner sa collaboratrice.  

Le prévenu s'était dirigé vers son propre domicile. Selon lui, après une conversation sollicitée par la militaire, tous deux avaient entamé des scènes de caresses et d'embrassades. Les deux militaires s'étaient alors retrouvés nus dans un lit.  

Trois mois après, la victime avait dénoncé une scène de viol et d'attentat à la pudeur, soutenant qu'elle avait été agressée alors qu'elle se trouvait dans un état d'ivresse.  

Le prévenu avait contesté les faits mais le tribunal ne l'avait pas suivi dans ses explications et avait retenu contre lui des faits d'attentat à la pudeur. La prévention de viol n'avait pas été retenue.

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