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Une prévision météorologique erronée a conduit, il y a un mois, à un important déséquilibre sur le réseau électrique belge, contraignant le gestionnaire du réseau haute tension Elia à faire des pieds et des mains pour rétablir l'équilibre.
Retour au 7 avril dernier. La météo est alors au beau fixe, contrairement à ce qu'avaient annoncé les prévisions qui tablaient sur la présence de grande quantité de sable du Sahara dans l'air. En conséquence: les panneaux photovoltaïques ont produit beaucoup plus d'électricité qu'anticipé. Le 7 avril étant un dimanche, la demande était assez faible. En outre, les centrales nucléaires ne peuvent être arrêtées en un claquement de doigt.
Aux pics de production, l'excédent d'électricité a atteint 2,5 gigawatts, selon Matthias Detremmerie, courtier en énergie au sein du fournisseur Elindus. "Du jamais-vu".
Du côté d'Elia, on confirme qu'il y a eu un important excédent d'électricité le 7 avril. "Elia a en effet dû tout mettre en oeuvre pour rétablir l'équilibre", explique une porte-parole du gestionnaire du réseau haute tension. "Mais tout a fonctionné comme il le devait."
Concrètement, Elia a dû activer certains contrats, comme la centrale d'accumulation par pompage de Coo qui fonctionne comme une batterie géante. Ou auprès de gros consommateurs industriels, qui peuvent ajuster leur production à certains moments pour consommer plus ou moins d'électricité. Elia a également dû faire appel à ses homologues aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.
Cela a, bien entendu, eu un coût. A 14h15, le prix de ce déséquilibre était de -4.574,69 euros par mégawattheure. "Un nouveau record", selon Matthias Detremmerie. Elia confirme ce montant.