"J'étais là Monsieur Ducarme, je vous ai rappelé à la raison": ce député fédéral PS prend la défense de Ludivine Dedonder après les tensions à la Chambre

Le ton est légèrement monté entre Denis Ducarme (MR) et Christophe Lacroix (PS) ce dimanche dans l'émission Rendez-vous. En cause? Le scandale au sein de l'armée et les tensions qu'il y a eu suite à cela à la Chambre cette semaine entre le député libéral et la ministre de la Défense.

Sur le plateau de Rendez-vous, notre présentateur, Christophe Deborsu, a voulait revenir là-dessus. "Je ne suis pas le seul à avoir été traité de la sorte", a répondu d'emblée Denis Ducarme, estimant qu'il avait été insulté par Ludivine Dedonder. "Vous savez, quand on est parlementaire, c'est normal qu'on pose des questions parfois dérangeantes, parfois critiques. Ce n'est pas une raison pour être traité de brute et d'haineux. Et donc le chef du groupe du Mouvement réformateur, Benoît Piedboeuf, saisira mercredi la conférence des présidents parce que c'est inacceptable d'en arriver à des qualifications d'injures publiques à l'encontre de parlementaires", ajouté le député fédéral MR.

Christophe Lacroix défend Dedonder

Face à lui, se trouvait Christophe Lacroix, député fédéral PS et bourgmestre de Wanze. Il a souhaité prendre la défense de sa collègue : "Le contrôle parlementaire, ce n'est pas poser des questions avec une attitude qui manque de respect vis à vis des ministres. Et j'étais là, monsieur Ducarme. Je vous ai aussi rappelé à la raison. Vous avez continué. Vous avez parfois des postures, des attitudes qui peuvent laisser à penser qu'on est dans l'agression", lui a-t-il répondu, ajoutant même que la ministre a parfois l'impression "d'être ciblée en dessous de la ceinture, et c'est ce que je n'ai pas apprécié à titre personnel."

"Je n'injurie personne", s'est immédiatement défendu Denis Ducarme. "Quand elle vous a dit que vous étiez une brute, une brute n'est pas une injure, a ajouté Christophe Lacroix. Non, elle a parlé de comportement de brute. Et c'est vrai que parfois dans votre body language, vous pouvez avoir une attitude brutale."

Le libéral a terminé par dire: "Je comprends et j'accepte toute critique. Je pense qu'il faut accepter les critiques quand elles sont posées comme vous les poser. Parfois, moi je suis enthousiaste, c'est vrai. Je pose des questions qui sont des questions sensées, parfois avec un peu de mordant. Mais moi je n'injurie personne."