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La professeure Sandrine Roginsky nous éclaire sur la controverse autour de la campagne d'Écolo sur les réseaux sociaux

Une campagne sur les réseaux sociaux du parti Écolo suscite la polémique. Des photos de jeunes étudiants, concernés par la réforme du décret paysage, sont en fait des modèles provenant d'une banque d'images, comme le révèle une investigation. Une pratique légale mais controversée qui soulève des questions sur la véracité du message politique, selon la professeure Sandrine Roginsky.

La campagne du parti Écolo sur les réseaux sociaux fait l'objet de controverses. La publication, apparue sur la page Facebook du groupe Écolo il y a deux jours, présentait quatre jeunes comme étant des étudiants concernés par le décret paysage, mais des internautes ont vite dénoncé l'utilisation de fausses images de jeunes modèles.

Selon une vérification effectuée, les images des étudiants ont été identifiées comme étant des modèles provenant d'une banque de données, soulevant ainsi des questions sur la manipulation de l'image à des fins politiques.

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Interrogé sur cette pratique, le responsable de la communication d'Écolo répond, "Nous avons reçu des centaines de témoignages d'étudiants en détresse. Ils ne veulent pas toujours apparaître ou se voir étiquetés dans une communication de parti. Nous avons donc recouru à une banque d'images pour illustrer leurs propos comme le font des adversaires politiques, comme le MR". Une pratique qui est fréquemment utilisée dans le domaine de la communication politique, selon lui. 

Est-ce que c'est une bonne idée d'amener encore plus de doutes sur un sujet qui fait controverse ?

Selon Sandrine Roginsky, professeure à l'école de communication de l'UCLouvain, la pratique est autorisé. La professeure souligne tout de même que cette démarche peut relever quelques questions, notamment au niveau politique. Sandrine Roginsky argumente, "Si la personne qu'on nous montre n'est pas la personne dont on nous parle de la situation, quel est alors le degré de véracité de l'ensemble du message ? Est-ce que c'est une bonne idée d'amener encore plus de doutes sur un sujet qui fait controverse ? Là, effectivement, la question peut se poser, mais elle est plus alors presque du domaine de la politique que du domaine de la communication en tant que telle". 

Selon le parti Écolo, les phrases utilisées sur ces modèles de banque de données sont bel et bien réelles.

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Commentaires

1 commentaire

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  • On ment sur l'image (flagrant délit), mais pas sur le texte (sans preuve)

    Michel Scavée
     Répondre