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Le patron de la construction belge tire un constat édifiant: seulement 30% des ménages wallons peuvent s'acheter un nouveau logement

Niko Demeester, patron de la Fédération belge de la construction, était l'invité du 7h50 de Bel RTL, face à Martin Buxant.

Plus de 300.000 personnes travaillent dans le secteur de la construction chez nous. Pour exemple, cela représente environ 5% du PIB du pays et pourtant, cette année fut "morose" , comme l'explique Niko Demeester, le grand manitou du secteur.

"On a eu une récession en taux d'activité dû à une grosse crise du logement : le logement neuf s'est effondré avec -7%, la demande a complètement disparu après le triplement des taux d'intérêt", explique-t-il.

Quelle est donc la cause de cette chute ? "Les prix des matériaux ont flambé à la suite du Covid et de l'Ukraine, mais cela s'est stabilisé depuis, ça ne monte plus. La moitié des coûts proviennent du coût salarial, les deux indexations de salaires ces deux dernières années ont fait que cela se répercute aussi dans le coût total".

Niko Demeester pointe aussi que le secteur souffre d'une pénurie de main d'œuvre. En Wallonie, il manquerait entre 7.000 et 30.000 personnes ! "Le déficit tourne autour de 10.000 personnes, en effet. Ce ne sont pas que des ouvriers, mais aussi des profils techniques, des peintres, des marketeurs..."

Il signale également qu'actuellement 12 à 15% de la main d'œuvre est étrangère, très souvent dans les métiers les plus physiques.

Prix moyen du logement

Nous parlons du coût du logement, mais quel est le prix moyen pour se loger chez nous ? "En Wallonie, cela tourne autour de 300.000 euros, en Flandre, 350.000", explique-t-il. "L'accessibilité est vraiment menacée par la hausse des taux d'intérêt. Avant le covid, 70% des ménages wallons pouvaient se permettre l'acquisition, avec emprunt, d'une nouvelle maison. Aujourd'hui, nous ne sommes seulement qu'à 30% !"

Une chute de 40% impressionnante, donc.

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Commentaires

6 commentaires

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  • Je rejoins le constat du prix des matériaux, ça devient fou.ce n'est pas les taux d'intérêt qui bloquent les jeunes. Par ailleurs les normes et primes (rgie, peb, ...,)changent tous les ans comment avoir une vision claire et sereine.

  • Je rejoins le constat du prix des matériaux, ça devient fou.ce n'est pas les taux d'intérêt qui bloquent les jeunes. Par ailleurs les normes et primes (rgie, peb, ...,)changent tous les ans comment avoir une vision claire et sereine.

  • moi moi tu as parfaitement raison je rajouterais aussi que les salaires n on pas doubler en plus . quand on sais a combien ils achete la marchandises + le prix de revendre ect .... faut pas s etonner . en plus les communes pour un simple papiers ect prennent en plus et bien ça se retourne contre eux

    dominique decarnoncle
  • Toutes ces augmentations de prix sont en train de se retourner contre ceux qui les ont organisée. Les gens n'achètent plus quand c'est cher. Il n'y a pas d'inflation, c'est juste de la spéculation. La première excuse était le COVID, ensuite l' Ukraine, et après, le climat ? Des prix doublés du jour au lendemain, et bien, on n'achète plus, voilà !

    moi moi
     Répondre
  • 300.000 euros c'est hors de prix pour des jeunes. De plus ils doivent amener 70.000 ou 75.000 de fonds propres. Ils les prennent où en début de carrière ?

    Simpson Homer
     Répondre
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