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La presse flamande continuera d'être distribuée par bpost, la situation reste bloquée côté francophone

L'entreprise postale avait d'abord annoncé que des points de frictions subsistaient avec les éditeurs de presse. Finalement, le groupe bpost a signé un accord vendredi avec les éditeurs des quotidiens flamands pour la distribution de ces titres de presse en Belgique à partir du 1er juillet 2024. "La discussion se poursuit avec les éditeurs de journaux francophones", ajoute bpost par voie de communiqué, sans préciser l'état d'avancement de ces discussions.

La ministre De Sutter espère un accord "sous peu" en Wallonie et à Bruxelles. Cet accord au nord du pays, de nature commerciale, "lève l'incertitude qui pesait sur une partie du personnel de la poste et sur les clients", a souligné la vice-Première ministre Groen, dans un communiqué. "Cette clarté doit également être apportée le plus rapidement possible en Wallonie et à Bruxelles".

L'entreprise a par ailleurs confirmé le développement d'une nouvelle offre pour la distribution des périodiques qu'il s'agisse de magazines commerciaux ou édités par des associations. Cette offre sera dévoilée dans le courant du mois de mai.

La discussion se poursuit

Pour rappel, le gouvernement fédéral a décidé en décembre de ne pas attribuer de nouveau contrat pour la distribution de journaux et de magazines. Le dernier contrat était aux mains de bpost et expire à la fin du premier semestre 2024. Les éditeurs doivent donc eux-mêmes choisir leurs distributeurs après le 30 juin.

Un accord a été trouvé en mars au niveau fédéral afin d'accorder aux éditeurs de presse un montant de 50 millions d'euros par an sous forme de crédit d'impôt pour soutenir la distribution de journaux et périodiques dans les zones peu peuplées. Dans le même temps, les éditeurs ont engagé des négociations avec bpost pour poursuivre la distribution de leurs titres. Ces discussions ont abouti à une poursuite de la collaboration entre bpost et les éditeurs de quotidiens flamands au 1er juillet 2024.

Le groupe postier prévoit un transfert graduel des volumes de journaux vers sa filiale AMP qui travaillera ensuite avec des sous-traitants employant du personnel permanent. "L'accord trouvé concerne un volume qui équivaut plus ou moins à 75% des volumes actuellement distribués par bpost en Flandre", indique l'entreprise par communiqué.

"Cette année, les journaux seront encore distribués par les facteurs", a expliqué Veerle Van Mierlo, porte-parole de bpost. À partir de 2025 et jusqu'à mi-2026, la distribution sera progressivement transférée, région par région, vers AMP. "Les facteurs seront alors occupés à d'autres tâches", ajoute la porte-parole. Elle souligne qu'il existe déjà beaucoup de roulement naturel dans les services et que, de cette manière, les emplois des personnes sous contrat à durée indéterminée peuvent être garantis. "Il se peut toutefois qu'un certain nombre de contrats à durée déterminée soient arrêtés à un moment ou un autre."

Fin de la grève

La grève est terminée chez bpost, syndicats et direction ont trouvé un accord. Après quatre jours de blocage, il faut maintenant résorber les retards accumulés dans l'envoi du courrier et des colis. La camions chargés sont déjà sortis des centres de tri. Mais quand recevrez-vous vos lettres et colis ?

Cela se fera de façon très progressive

"Il va falloir plusieurs jours et ça va se faire de façon très progressive au fil des jours", explique Laura Cerrada Crespo. La porte-parole de bpost espère que la situation se normalisera d'ici la semaine prochaine. "On va mettre en place tout ce qui est possible de faire dans les différents maillons logistiques au moment où ça s'imposera", ajoute-t-elle.

Un plan existe avec la priorité aux produits du jour. Tout ce qui s'est accumulé depuis le début de la grève sera réparti sur le reste de la semaine "pour essayer de lisser un maximum le volume et ne pas surcharger le travail du facteur qui ne sait porter que ce qu'il sait porter", prévient Olivier Simon, secrétaire régional CGSP. "Il ne faut pas que le produit soit envoyé en masse dans les bureaux où les facteurs n'arriveraient quand même pas à les sortir", conclut-il.

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