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"C'est 5 à 6 vols par jour": comment lutter contre les "sauts de puce", ces trajets de moins de 100 km dans les airs belges?

Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité était l'invité de Bel RTL matin de ce lundi 19 juin. Il a évoqué la proposition de loi en cours contre les "sauts de puce", les vols courts de plus en plus nnombreux qui survolent le territoire belge et qui ne répondent plus aux exigences écologiques. 

Les "sauts de puce" existent et plus que jamais sur le territoire belge. L'an passé, ils ont été presque 2.000 à survoler le pays pour faire à peine 100 kilomètres pour un seul trajet. Ces vols en avion, du Bierset à Bruxelles, 80 km, ou de Bruxelles et Ostende 100 km par exemple ont été exactement 1822 en 2022, "c'est 5 à 6 vols par jour d'un aéroport belge à un aéroport belge", Georges Gilkinet, le ministre fédéral de la Mobilité   ce lundi matin. "Ça n'a pas de sens d'un point de vue écologique et économique", indique-il, tout en notant qu'"environ 70% de ces vols sont des vols privés".
Sans hésitation pour le ministre de la Mobilité, "il faut agir dans le secteur de l'aviation pour aboutir à nos ambitions climatiques et sauver la planète que nous laissons à nos enfants". Et pour ce faire, il faudra légiférer sur au niveau national mais aussi européen. "C'est une question qui doit se résoudre sur le plan international: est-ce qu'on accepte que des avions qui sont très lourds, qui consomment surtout de l'énergie au décollage et à l'atterrissage, qui font beaucoup de bruit et qui ont un impact sur les citoyens réalisent des vols aussi courts? Un avion c'est fait pour de longues distances", affirme Georges Gilkinet qui réclame l'interdiction pure et simple de ces sauts de puce  - sauf à certaines exceptions – pour le survol de la Belgique mais aussi pour des courtes distances telles que Bruxelles - Lille par exemple. "On est d'autant plus fort quand on montre l'exemple." 

"C'est assez paradoxal"

Un arrêté royal a été donc posé sur la table du gouvernement. "C'est un argument de force pour plaider la même chose au niveau européen", souligne Georges Gilkinet qui entend faire entendre sa voix des deux côtés. "Il faut que les plus riches participent à l'effort collectif", affirme le ministre de la Mobilité qui regrette que les choses n'aient pas bougé avant. "Je pensais que le bon sens fonctionnait, mais ces vols sont en augmentation, c'est assez paradoxal par rapport à la conscience climatique d'avoir réaliser ce type de comportement."
Pour que les mesures sur l'aviation soient plus percutantes, George Gilkinet salue cependant "les compagnies qui changent leur flotte". "C'est une manière de participer et d'activer un levier: préserver la planète est la priorité", conclut-il.

 

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Commentaires

5 commentaires

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  • Et à quand l'interdiction des énormes bateaux de croisière ultra polluants?

    Sawo Hirishiwa
     Répondre
  • il a raison

    5bc10561abe245018a38c2566a2c9bb2
     Répondre
  • C'est bien d'interdire, mais il faut une solution de remplacement valable. Par exemple : des trains en suffisance et toujours à l'heure, des bus confortables et accessibles ...il y a du travail !

    roger rabbit
     Répondre
  • Vivement que ces écolos aient disparus du paysage politique lors des prochaines élections

    Alain Schmit
     Répondre
  • L'interdiction pure et simple semble impossible, alors une taxation très forte de ces vols semble plus faisable. Mais comme dit Sawo Hirishiwa, les méga-navires de croisière devaient aussi être interdits, car leur consommation de fuel lourd est très polluante (ou également taxation "correcte" de ces voyages anti-écologiques).

    Alain T.
     Répondre