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Didier Lebbe était l'invité du bel RTL matin ce mercredi. Le secrétaire permanent CNE, la centrale nationale des employés, branche de la CSC, a répondu aux questions de Loïc Parmentier au sujet de la grève du personnel de cabine de Brussels Airlines à partir de ce mercredi. Un vol sur 5 devrait être annulé suite à cette grève.
Les revendications du syndicat chrétien portent sur les conditions salariales et l'aménagement du temps de travail. Pour mieux comprendre cette dernière problématique, Didier Lebbe a expliqué les conditions de travail du personnel de cabine. "Parfois on fait le tôt, parfois on fait le tard. On peut faire un vol jusque Tenereife, c'est assez loin Tenerife, on revient dans l'après-midi, et le lendemain on fait un Hurghada en Egypte, on rentre à deux heures et demi du matin à Bruxelles. C'est un rythme de travail très éprouvant, et qui ne permet pas de faire carrière. Des amplitudes d'horaire mais surtout des temps de repos entre les prestations qui ne conviennent pas".
Pour étayer ses dires, le secrétaire permanent CNE compare désormais Brussels Airlines à la compagnie low-cost la plus célèbre, Ryanair. "C'est un rythme de travail à la low-cost. Regardez Ryanair, il n'y a pas un seul Belge qui accepte les conditions de travail chez Ryanair. Ils vont les chercher aux 4 coins de l'Europe, mais on ne fait pas carrière. Ce sont des jeunes qui restent 4 ou 5 ans et puis s'en vont. Avant, chez Brussels Airlines, on pouvait faire carrière, mais les nouvelles conditions de travail ne le permettent plus, c'est de ça que se plaint le personnel", a déclaré Didier Lebbe.
"Faire carrière"... On voit directement la mentalité passéiste, complètement obsolète, de ce genre de personne et d'une partie des travailleurs. Des vieux croutons qui pensent qu'il faut passer sa vie coincé dans le même job, dans la même entreprise. Il y a de l'emploi de qualité (bien payé et confortable) en abondance. Mais il faut le courage de faire des études au lieu de choisir la solution facile/idiote.
Thierry Frayer