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Rendre la police payante pour certains évènements sportifs et culturels, c’est la volonté de la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden et c'est une proposition qui fait réagir le secteur événementiel. Pour certains organisateurs d’événements, cette éventualité est tout simplement impensable.
Déployer la police pour des grands événements, cela a un prix, surtout le soir ou les week-ends, notamment pour les matchs de football de notre championnat, qui coûterait environ 11 millions d’euros par an. Dans une interview dans le magazine Knack, la ministre de l’intérieur Annelies Verlinden a exprimé sa volonté de changement. "Les grands événements sont bénéfiques pour notre économie mais quand je vois toutes les autres missions de la police et ses moyens limités; je ois qu'il faut oser rendre la police payante", a-t-elle indiqué à nos confrères. Annelies Verlinden souhaitrait donc que les organisateurs des événements contribuent financièrement au déploiement de la police.
Pour l’instant, la Pro League et les clubs contactés ne souhaitent pas réagir. Certains organisateurs de festivals par contre, s’opposent à la mesure. Eux-aussi devraient payer en partie le déploiement de la police.
C'est difficile de comprendre le sens de cette mesure
Pour Samuel Chappel, le directeur des festival LaSemo et Namur en Mai n'est pas pertinente, surtout que les organisateurs paient déjà la sécurité. "On a mis en place depuis des années, avec le terrorisme, on a considérablement renforcé les dispositifs de sécurité privés sur le site de festival et en périphérie de festival", explique-t-il au micro de Bel RTL. "La police est un service public, un service de sécurité de l'espace public donc on ne comprend pas trop le sens qu'aurait le festival à intervenir financièrement là-dedans, sinon quelles sont les limites? Qui va devoir payer la police qui est un service public? C'est difficile pour nous de comprendre le sens qu'il y a derrière."
D’autant que certainements événements culturels n’ont pas forcément de grands moyens, comme les fêtes de Wallonie par exemple, qui sont des festivités gratuites. Eric Adam, le président du comité central de Wallonie qui organise les fêtes de Wallonie est inquiet. "On peut directement mettre la clef sous le paillasson...", se désole-t-il. "Maintenant j'espère qu'il y aura des nuances dans son projet, nous ne sommes pas des clubs de football comme Bruges et Anvers avec des budgets à plus de 100 millions, nous nous sommes des petits subsdides, nous sommes des fêtes populaires, il faudra faire la différence.
Mesure déjà évoquée
Mais qu'Erci Adam se rassure: pour l'instant, rien de concret n'a encore été décidé. La proposition n’est pas récente, elle avait déjà été évoquée en 2012 mais avait été abandonnée en raison des nombreuses critiques.
La police n’est pas une surveillante de festivités, mais à d’autres rôles plus importants qu’elle ne sait pas faire en étant mobilisée pour des ”idioties”
Alain OPDEBEECK