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Face-à-face musclé entre Michael O'Leary et les syndicats belges: peuvent-ils faire plier le patron de Ryanair?

Les pilotes de Ryanair annoncent une nouvelle grève, c'est la 4ème en 2 mois. L'objectif des pilotes est d'obtenir une augmentation salariale. Mais est-ce que ces arrêts de travail portent leur fruit et font bouger les choses ?

C’est un face-à-face devenu régulier entre Michael O’Leary, le grand patron de Ryanair, et les syndicats belges. Deux visions opposées, avec parfois des mots durs. "Ce sont des lions, guidés par des ânes", a notamment dit O'Leary à propos de la relation entre les pilotes belges et leurs syndicats. "Monsieur O'Leary, qui est un clown, est venu faire un petit spectacle", a dit de son côté Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE.

Dans un climat aussi tendu, nous avons voulu savoir s’il était possible de faire plier Michael O'Leary ? 

Fin 2022, des perturbations sont lancées pour le personnel de cabine Ryanair en Belgique. 11 jours de grève, et au final... "On l'a fait l'an dernier avec les cabines. Après 11 jours de grève, il a plié", note Didier Lebbe. Pour le personnel, cela se traduit par le salaire minimum garanti. "Je suis désolée, ce ne sont pas des grèves d'enfants gâtés que nous sommes en train de faire", insiste le secrétaire permanent de la CNE.

Un accord signé par 92% des votants. Depuis lors, les pilotes se battent aussi: ils réclament leur salaire d’avant covid, les 20% abandonnés pour sauver l’entreprise et le respect des temps de repos. En avril, Ryanair proposait plus 3.000 euros bruts pour les pilotes. Et 1.500 pour les copilotes.

"Les syndicats belges auraient plutôt intérêt à arrêter les grèves inutiles et à négocier la même augmentation acceptée lors des négociations ailleurs en Europe", avertit le président de Ryanair. 

Pour les syndicats belges, c’est donc NON! En cause? Une indexation laissée de côté. Il faut aller plus loin... Le combat continue. Mais pourra-t-il aboutir? "Mais oui! Sinon, on ne le ferait pas. On ne fait pas des grèves pour faire des grèves comme ça, pour s'amuser. On fait des grèves pour avoir un bon accord, pour que les législations soient respectées", affirme Didier Lebbe.

Les syndicats qui réclamaient, ce jeudi matin encore, le soutien des pouvoirs dans leur combat.

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