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"Il a tellement plu, il a fait froid": les vaches d'Hubert souffrent de la météo, et l'éleveur fait face à des difficultés inhabituelles

Les températures nocturnes frôlent les zéro degré en ce début de semaine. On a vu hier quel impact cela pouvait avoir sur les cultures de fraises notamment. Cette météo change également le fonctionnement des élevages. Exemple à Sprimont en province de Liège, Mickaël Menten, David Muller.

Après quatre jours enfermés dans leur étable, les vaches d'Hubert, éleveur à Sprimont, retrouvent enfin leur liberté. 

"Il a tellement plu, il a fait froid. Encore la nuit passée, il faisait moins 2 degrés ici à Andoumont et oui, elles sont très contentes d'avoir un rayon de soleil, quelques heures de répit. Elles sont enchantées, vous voyez, à la vitesse qu'elles sortent", explique Hubert Broers.

La mauvaise météo de ces derniers jours a transformé sa prairie en marécage. En 40 ans d'expérience, cet éleveur a rarement vu autant de trous, fin avril. 

"Elles s'enfoncent, comme vous voyez. Elles enfoncent l'herbe à chaque pas qu'elles font, avec chaque patte. C'est de l'herbe perdue, c'est de la nourriture perdue, c'est de l'argent perdu", déplore l'éleveur. 

Conséquence de cette déprime printanière : la production laitière est en baisse. Tous les deux jours, Hubert perd 1000 litres de lait. 
Il doit aussi nourrir ses bêtes différemment. Ce sont des dépenses dont il se serait bien passé à cette période de l'année. 

"On va acheter du foin à 180 euros la tonne. On achète aussi de la luzerne, du Rumiplus en France à 280 euros la tonne. On peut dire à peu près entre 5 et 10.000 euros par mois d'achat de fourrage pour compenser le manque d'herbe ou l'herbe qu'elles ne pâturent pas." 

Autre mauvaise nouvelle, les stocks de fourrage habituellement remplis sont vides aujourd'hui. Et cela ne fait pas les affaires de Renée, aux commandes de la comptabilité : "Il ne nous reste qu'une partie d'ensilage qui est déjà bien entamée et il n'en reste plus que pour 3 semaines, donc on risque d'être coincés", explique l'épouse d'Hubert. 

Ce midi, le thermomètre affichait 5 degrés, l'heure pour les vaches d'Hubert de rentrer. Le moral dans les sabots, elles aussi attendent l'arrivée de l'été.
 

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