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Le docteur Karila donne les signes pour détecter l'addiction: "C'est cinq fois la lettre C"

Les passions peuvent aisément basculer vers des comportements addictifs, que ce soit l'alcool, la cigarette, mais aussi les écrans et le sport. Le Dr Laurent Karila, psychiatre français spécialisé dans l'addictologie, aide à comprendre l'addiction. 

Invité sur RTL Info pour présenter son nouveau livre "Docteur : addict ou pas ?", le Dr Karila explique la différence entre une simple passion et une véritable addiction.

"J'ai créé un moyen mnémotechnique à partir des données cliniques", explique-t-il. "C'est cinq fois la lettre C pendant un an". Il détaille ainsi les cinq signes caractéristiques : 

  • La perte de contrôle : "Je perds le contrôle de mon comportement"
  • Un usage compulsif : "Je ne peux pas m'empêcher de le faire"
  • Le 'Criving' : l'envie irrépressible de consommer
  • Un usage continu, chronique
  • Les conséquences : "J'ai des conséquences sur ma vie sociale, physique et psychique"

Selon lui, la présence de ces cinq critères pendant une année indique une addiction.

La génétique : une des causes princiaples

Interrogé sur les prédispositions génétiques à l'addiction, le Dr Karila souligne que la génétique "explique entre 40 et 70 % de la maladie", mais que d'autres facteurs entrent en jeu. "Ce qui est dans le risqué, c'est nos cinq facteurs déséquilibrés : la génétique, notre puberté, notre cerveau, l'environnement et comment on est psychologiquement".

Corrélation entre sommeil et addiction

Il insiste également sur l'importance souvent sous-estimée du sommeil dans le bien-être général, qui peut mener à l'addiction. "Il y a un phénomène bidirectionnel. Quand on a une addiction, on va avoir des troubles du sommeil et quand on a des troubles du sommeil, on va vouloir gérer avec nos produits".

La solution : "Traiter les deux en même temps, c'est-à-dire le problème de consommation excessive et le problème de sommeil".

"Les smartphones et les tablettes la nuit, ce n'est pas bien du tout". Il explique que la lumière de ces écrans perturbe la production de mélatonines, affectant ainsi la qualité du sommeil. 

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