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Depuis dimanche soir, des agriculteurs bloquent plusieurs routes du pays, pour manifester leur mécontentement. Dans la région de Hal, il y a plusieurs barrages filtrants. Pierre est l’un des agriculteurs qui se relayent nuit et jour pour assurer cette action : "On s’est un peu organisé via les réseaux sociaux pour se relayer car on ne peut pas s’absenter de nos fermes pendant plusieurs jours. Personnellement, je suis arrivée hier en fin de soirée pour remplacer la première équipe qui est restée 24 heures".
On gère nous-même la circulation, avec une surveillance de la police
L’objectif est de tenir au moins jusqu’à jeudi: "On gère nous-même la circulation, avec une surveillance de la police derrière, au cas où. Pour l’instant, tout se passe bien. On est globalement bien accueilli par l'ensemble de la population".
Les agriculteurs sont déterminés à obtenir du "concret", quitte à s’installer dans la durée s’il le faut. Et Pierre ne craint pas l'épuisement: "La fatigue, c'est un détail pour nous. On est motivé, il n’y a pas de problème, on tiendra sur la durée".
Ils vont obtenir de promesses pré-électorales, puis ils devront quand même changer de métier. Tout le mal vient de l'Europe, avec ses directives trop contraignantes et l'ouverture à la concurrence étrangère. Alors, c'est le siège de l'Europe qu'il faut bloquer, pas les citoyens.
roger rabbit