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Les écoles flamandes de plus en plus confrontées à des élèves radicalisés: en Wallonie, on assure qu'il n'y a pas de phénomène similaire

Les écoles flamandes, qu'elles soient officielles ou catholiques, sont de plus en plus confrontées à des élèves radicalisés, rapportent vendredi le journal De Tijd et la VRT. L'Ocam et la Sûreté de l'Etat confirment cette augmentation. Du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre de l'Education Caroline Désir (PS) assure vendredi matin ne pas avoir relevé d'augmentation similaire au sud du pays depuis le début de cette année scolaire.  

C'est surtout dans les grandes villes flamandes que l'on constate auprès des élèves une augmentation des propos et des comportements radicaux, parfois inspirés par l'islam.   Les écoles rapportent notamment le cas d'élèves qui refusent des voyages scolaires au motif qu'ils n'y disposeront pas assez de temps pour prier, de jeunes filles qui se voilent totalement ou de garçons qui se lavent rituellement les pieds dans les toilettes de l'école.  

Il est également question de propos ultraconservateurs, homophobes ou extrêmement misogynes dans lesquels la religion ne joue aucun rôle, ou un rôle minime. Il s'agit notamment de cas où des élèves refusent d'emprunter des passages pour piétons aux couleurs de l'arc-en-ciel ou de garçons qui rechignent à s'asseoir à côté de filles ou de suivre les consignes données par des professeurs féminins.  

"En 2018 et 2019, on ne recevait que trois ou quatre signalements par an pour notre réseau. Aujourd'hui, on en a trois ou quatre par jour", commente Karin Heremans, responsable auprès du réseau officiel GO!.  

Le réseau d'enseignement catholique flamand dit enregistrer lui aussi ces derniers temps une hausse du radicalisme auprès de ses élèves, notamment depuis la reprise du conflit israélo-palestinien. Cette polarisation grandissante auprès des élèves ne conduit toutefois pas forcément au radicalisme. Et les idées radicales ne débouchent pas systématiquement sur des idées violentes. 

Depuis 2021, l'organe constate d'ailleurs une augmentation du nombre de jeunes dans les signalements et dossiers de menace. Il s'agit dans ces cas-là de jeunes qui ont l'intention de passer à l'acte.  

"Il s'agit bien souvent de jeunes qui n'étaient jusque-là pas du tout dans les radars des services de sécurité, mais qui se sont radicalisés en ligne", explique le directeur de l'Ocam, Gert Vercauteren. La Sûreté de l'Etat, elle aussi, constate une augmentation du nombre de jeunes dans ses dossiers.   Interrogé vendredi matin par Belga, le cabinet de la ministre Caroline Désir en charge de l'enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles dit de son côté ne pas avoir constaté d'augmentation semblable du radicalisme dans les écoles depuis le début de cette année.  

"Précisons que ce sont les retours de terrain que nous avons sur base de ce que les écoles déclarent aux équipes mobiles. Cela reste un phénomène marginal dans le travail de ces équipes mobiles mais qui est évidemment chaque fois pris très au sérieux et suivi de près", dit-on auprès de la ministre Désir.    

"Si des jeunes s'opposent à nos normes et valeurs, nous devons agir et prendre des sanctions sérieuses lorsque les bornes sont dépassées. On ne résoudra pas cela avec des animateurs de rue", estime M. Weyts, ministre de l'Enseignement en Flandre.

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Commentaires

4 commentaires

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  • Cette ministre s'appuye sur des "on-dit" ! ! Qu'elle aille voir dans les écoles de Bruxelles et dans certaines villes wallonnes comme Liège , Charleroi ! Vraiment, on se demande comment elle est toujours là !

    roger rabbit
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  • Je ne suis pas expert, mais je me permet de faire la réflexion suivante, les jeunes fréquentent les réseaux sociaux, qui non seulement les éloignent de leur éducation parentale mais également societale. Un monde virtuel qui piétine le monde réel générant les dérives.

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     Répondre
  • c'est comme pour l'eau contaminée ? y a rien a voir

    Claude Boudart
     Répondre
  • Éducateur de rue ? Ce sont les gens qui font le contact entre les SDF et les socialos avec les malettes pleines de thunes ?

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     Répondre