Les futurs psychologues dénoncent l'obligation de réaliser un an de stage après leurs études: "8% des diplômés vont pouvoir trouver une place"

Les futurs psychologues ne veulent pas de cette année de stage que leur impose le gouvernement à la fin de leurs études. Une année supplémentaire après 5 ans d’études. Il s’agit d’une obligation, faute de quoi ils ne pourront pas installer leur divan d'analyse. 

Le gros problème soulevé par les étudiants est le manque de places et de maîtres de stage agréés. Rien que cette année, on attend 1.873 diplômés en psychologie et orthopédagogie clinique.

8% des diplômés vont pouvoir trouver une place

"D’après le syndicat des psychologues, donc des personnes de terrain, il y a plus ou moins avec la liste actuelle que 8% des diplômés qui vont pouvoir trouver une place. Donc, clairement, cela veut dire que tous ces étudiants n’auront pas forcément une place pour pouvoir exercer leur métier", déplore Emila Hoxhaj, présidente de la fédération des étudiants francophones.

Malgré ses recherches intensives, Solène n’a toujours pas trouvé de stage. "Il y a des candidatures qui sont restées sans réponse et il y a une maître de stage qui a accepté de me rencontrer. Cela ne veut pas dire que je serai prise. Et les autres lieux de stage nous disent qu’ils ne sont pas informés. Donc, en la rencontrant, j’ai peur de lui apprendre certaines choses et qu’elle me dise que dans ces conditions ce n’est pas du tout possible", craint l’étudiante.

La population entière va être impactée par ces décisions politiques

Et selon la présidente de la fédération des étudiants francophones, cette situation serait préjudiciable pour les patients. "Cela pose un problème non seulement pour les étudiants qui ont travaillé dur pour pouvoir exercer ce métier-là, mais cela pose aussi un problème pour toute la population qui a besoin de psychologues. Si on limite maintenant l’offre à la profession, cela va être la population entière qui va être impactée par ces décisions politiques", souligne Emila Hoxhaj.