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Les jeunes ne pourront plus faire de têtes au football: "Le cerveau s'abîme, comme pour la maladie d'Alzheimer"

Depuis le 7 mars, les têtes lors des entraînements et des matchs de football des enfants de moins de 10 ans sont interdites. Elles pourraient avoir de lourdes conséquences pour la vie sociale, la santé mentale et la scolarité des jeunes joueurs.

Une annonce secoue le monde du football amateur en Belgique : l'Association des clubs francophones de football (ACFF) a décrété l'interdiction formelle de faire des têtes lors des entraînements et des matchs pour les enfants de moins de 10 ans. 

Cette décision est prise sur base des études menées à travers le monde sur l'impact neurologique que peut avoir la répétition de coups de tête.

Les jeunes joueurs sont quant à eux très déçus : "Le jeu de tête, ça fait partie du football. Quand je fais une tête, deux secondes après je n'ai déjà plus mal" raconte l'un d'eux.

Une interdiction peu impactante pour les jeunes

Cette initiative n'est pas sans précédent, puisque des mesures similaires ont déjà été mises en place dans des championnats de jeunes en Écosse et en Angleterre. Et elle avait déjà été étudiée par l'ACFF qui avait pris plusieurs mesures pour limiter les chocs à la tête.

De plus, à un jeune âge comme celui des moins de 10 ans, le jeu de tête est peu fréquent, ce qui limite les répercussions sur les tactiques de jeu habituelles.   "En U6 et en U7, on prône déjà un jeu au sol. Aucun ballon ne quitte le sol. Et dans le jeu à 5, on préconise un jeu au sol, rapide et court", explique Julien Chalet, membre de l'association des clubs francophones de football. En résumé, il y a "très peu de têtes".

Des lésions et des modifications cérébrales

Au niveau des conséquences, plusieurs études confirment les risques qu'entraînent les chocs répétés à la tête. Pour Jean-Christophe Bier, neurologue à l'hôpital Erasme, on devrait interdire cette pratique, tant chez les jeunes que chez les adultes. 

Selon lui, deux pathologies sont provoquées avec ces coups. D'abord une que l'on observera tout de suite : "Le fait de prendre un coup induit une lésion qu'elle soit artérielle ou cérébrale".  

Ensuite, il s'agit de modifications de la structure cérébrale "et c'est surtout celui-là qu'on craint, est beaucoup plus fréquent". Ces modifications font "que le cerveau s'abîme, comme on peut le voir dans une infection dégénérative, telle qu'un Alzheimer".

Ces préoccupations s'étendent également à d'autres sports, notamment le cyclisme, le rugby et la boxe, où les dommages cérébraux sont fréquents.
24 heures après un coup à la tête, les capacités de la mémoire pourraient être réduites de 41% à 30%, selon une étude écossaise.

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Commentaires

3 commentaires

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  • N'importe quoi,on veut vraiment supprimer toutes nos libertés

    Alain Schmit
     Répondre
  • De toutes façons, les joueurs de foot et les supporters n'ont pas beaucoup de cerveau. La preuve : ils passent leur temps à courir derrière une baballe. Alors, l'abîmer un peu plus ne fera pas de différence.

    roger rabbit
     Répondre
  • Ca, il n'y a pas que pour les enfants de moins de 10 ans... Tout le monde sait que, ce n'est jamais bon de recevoir des coups à la tête, que ce soit pour petits ou grands!!!

    Eddy PONDANT
     Répondre