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Les entreprises belges font de plus en plus appel à des travailleurs étrangers pour pallier au manque de main-d'œuvre qualifiée. Une tendance illustrée sur le terrain par l'expérience de Rared, un Syrien qui travaille dans une entreprise de pâte à pizza.
Recruter des travailleurs étrangers, c'est une tendance qui se concrétise sur le terrain, comme en témoigne une PME basée à Gembloux, Mamma Roma, spécialisée dans la confection de pâte à pizza plus légère, qui a récemment offert un contrat à durée indéterminée à Rared, un travailleur syrien. Pour lui, l'ambiance de travail est excellente : "On est bien ici, on travaille comme une équipe", souligne-t-il.
Au sein de cette société, la moitié du personnel est d'origine étrangère, venant tant d'Europe que d'autres continents. Cette diversité culturelle est perçue comme un enrichissement : "Plus on est multiculturel, mieux cela se passe. Pour les pauses de midi, par exemple, chacun apporte la nourriture de son pays", explique Sara Adima, responsable de la production.
Une solution face à la pénurie de personnel
Une entreprise sur cinq en Wallonie considère désormais le recrutement de travailleurs étrangers comme une solution face à la pénurie de personnel qualifié. Une démarche avant tout motivée par un besoin, comme l'explique Sabine Vanderveken, administratrice déléguée de Mamma Roma : "Si je ne fais pas ça, je n'ai pas assez de main-d'œuvre".
Cependant, cette volonté de recruter à l'extérieur de la Belgique se heurte à des obstacles, comme le souligne une spécialiste en ressources humaines, Valérie T'serstevens : "C'est compliqué car il y a pas mal de documents à rentrer et que cette procédure demande du temps. Entre deux mois et quatre mois". Trop long par rapport aux besoins des entreprises. C'est pourquoi elle plaide pour une simplification des procédures pour soutenir les PME dans leur démarche de recrutement.
