Partager:
Alors que Lampedusa est en état d'urgence, face à l'arrivée de plus de 7000 nombreuses personnes migrantes, quelle est la situation chez nous ? Risque-t-on une nouvelle crise migratoire?
Actuellement, la Belgique dispose de 35.000 places d'accueil et d'hébergement réparties dans 500 communes. Mais ce n'est pas assez.
Les hommes seuls, isolés, demandeurs d'asile ne sont d'ailleurs plus une priorité. Il manque des places, mais très difficile de savoir combien. "On cherche des sites partout", nous répond d'abord Nicole de Moor, secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration. Mais combien en voudrait-elle ? "Ce n'est pas une science exacte, ça dépend du nombre de personnes qui arrivent en Belgique. Merci". Nicole de Moor met fin à l'interview et nous n'en saurons pas plus.
Une certitude, ce sont les chiffres : l'année dernière, près de 37 000 personnes ont demandé la protection internationale en Belgique. Personne ne parlait de crise migratoire
Cette année, la courbe des demandes est quasiment identique, et les politiques parlent de crise.
Question à la secrétaire d'Etat : comment expliquer cette différence ? "On a un effet cumulatif dans le réseau d'accueil. Des personnes qui sont arrivées l'année passée sont encore dans notre réseau d'accueil. C'est la deuxième année qu'on a cette forte augmentation et ça a pour effet que le réseau d'accueil est complètement saturé".
La secrétaire d'État plaide pour une autre répartition des demandeurs d'asile à l'échelle européenne. Nicole de Moor prend l'exemple du Portugal, qui a accueilli cette année 1500 personnes, la Belgique près de 20 000.
Il n'y a plus de place, il faut donc trier et commencer par renvoyer les resquilleurs, les illégaux et les délinquants.
roger rabbit