Vélo électrique rapide: un changement très attendu enfin d'application concernant le permis de conduire

Les (futurs) usagers attendaient la nouvelle depuis un moment : l'examen de vélo électrique rapide ne devra plus être passé avec un cyclomoteur, mais bien avec un speed pedelec. Les épreuves ont été adaptées… et c'est beaucoup plus logique. 

Dans un centre d'examen flamand, un instructeur prépare pour la première fois un parcours d'examen de speed pedelec. Au menu, une planche de dix mètres de long et vingt centimètres de large. L'objectif : la traverser sans perdre l'équilibre, un test de maîtrise important selon Benoit Godart, porte-parole de l'institut VIAS : "La plupart des cyclistes pensent que c'est un vélo. Or, ici, non, on est sur la base d'un cyclomoteur, donc ça peut aller jusqu'à 45 kilomètres à l'heure. C'est plus puissant, c'est plus lourd et donc il y a tout lieu d'avoir un examen adéquat". 

L'examiné devra aussi zigzaguer autour d'obstacles (des cônes) sans mettre le pied à terre, rester en équilibre sur l'engin durant quelques secondes ou encore freiner sur une très courte distance. Un examen théorique doit aussi être réussi pour obtenir le permis AM et pour de bonnes raisons : un speed pedelec est seize fois plus puissant qu'un vélo électrique ordinaire. 

"On constate que six accidents sur dix se passent en agglomération parce que le cycliste n'a pas eu la bonne manœuvre d'évitement lorsqu'il est surpris, par exemple, par une voiture qui sort d'un garage ou d'une station-service", déplore Benoit Godart, porte-parole de VIAS. Selon lui, un examen adapté était une nécessité : "C'est vraiment pour faire prendre conscience qu'il faut pouvoir manœuvrer ce genre de véhicule", conclut-il. 

En Flandre, une personne sur 100 utilise le speed pedelec comme moyen principal de déplacement.