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Démantèlement d'un trafic de cocaïne en Europe: 13 suspects mis sous mandat en Belgique

Sur les 30 suspects arrêtés mardi matin en Belgique dans le cadre des perquisitions menées simultanément dans six pays pour démanteler un trafic international de cocaïne, 13 suspects ont été placés sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction, a indiqué jeudi en fin de journée le parquet de Bruxelles. Il y a eu 45 arrestations au cours des quelque 80 opérations menées en Belgique et en Espagne, avait indiqué mardi Eurojust, l'unité de coopération judiciaire de l'Union européenne. Un certain nombre d'actions parallèles ont également eu lieu en Croatie, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas.

En Belgique, 49 perquisitions ont eu lieu sous l'autorité de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles, dont 30 dans l'arrondissement de Bruxelles, une à Sint-Pieters-Leeuw, une à Saint-Nicolas et 17 dans l'arrondissement d'Anvers.

L'enquête en Espagne a commencé en 2018, avec le jugement d'un membre haut placé dans l'organisation criminelle, qui est actuellement en détention provisoire.

En Belgique, l'origine de l'enquête se fonde sur des perquisitions en septembre 2020 dans un box de garage en région bruxelloise, lors desquelles la PJF a découvert une grande quantité d'acétone, plusieurs kilos de cannabis ainsi que des contrefaçons de vêtements de la police intégrée. Le parquet fédéral a alors ouvert un dossier, dont la direction a été confiée à un juge d'instruction bruxellois en décembre 2020.

Une Joint Investigation Team a été créée entre la Belgique et l'Espagne. Avec l'appui d'Eurojust et d'Europol, l'enquête s'est ensuite élargie à plusieurs autres pays européens.

L'enquête a permis de mettre au jour un trafic international de stupéfiants dont la majorité des personnes impliquées sont issues d'Europe de l'Est, sont albanophones et résident en région bruxelloise. L'organisation a des points de chute dans la région d'Anvers, à proximité du port, lieu d'arrivée de containers contenant de la cocaïne en provenance d'Amérique du Sud. L'enquête a rapidement établi un lien avec des ressortissants issus du sud de l'Europe, appartenant au milieu mafieux limbourgeois.

Le dossier a été enrichi par des données issues de l'application Sky ECC, qui ont été décryptées. Des contacts ont ainsi été identifiés au Brésil, en Équateur, en Colombie, au Pérou, en Bolivie et au Paraguay. Selon des précisions d'Eurojust, des membres du réseau se rendaient régulièrement à Dubaï, au Mexique et en Colombie pour organiser leurs affaires illégales.

Divers moyens de transports ont été mis en évidence, à savoir des véhicules avec caches, des avions cargo, des jets privés et des conteneurs qui ont notamment transité par Anvers, Rotterdam, Le Havre et Hambourg.

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