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"On est au bord d'un accord": plus que quelques heures avant la fin de la COP28

Plus que quelques heures avant la fin de la COP 28 à Dubaï. Elle s'achève officiellement ce mardi 12 décembre, même si traditionnellement, les discussions sont prolongées de quelques heures. Le secrétaire général des Nations Unies a appelé les négociateurs à faire preuve de "bonne foi", pour assurer la sortie de "toutes les énergies fossiles". Mais ce cap n'est pas du tout garanti. 

Et pour aller plus loin sur cette question, le président de la coalition climat en Belgique était invité dans le RTL info 13H. Nicolas Van Nuffel a répondu aux questions de notre présentateur Olivier Schoonejans. 

La COP doit-elle s'engager sur une sortie des énergies fossiles? Est-ce, pour vous, indispensable? 

"Oui, c'est là-dessus qu'on verra si la COP est un succès ou pas. On est au bord d'un accord qui dit enfin, 30 ans après le début des négociations, qui nomme le problème. On ne s'en sortira pas si on ne sort pas des énergies basées sur le pétrole, le gaz et le charbon. On est au bord d'un accord, l'Arabie Saoudite, l'Irak et quelques pays pétroliers bloquent. Ce qu'il faut, c'est leur donner des gages, mais ne pas céder. Aujourd'hui, on doit sortir des énergies fossiles. C'est la seule solution pour rester sous les 1,5 degrés de réchauffement."

Que pensez-vous du président de la COP, patron lui-même d'une entreprise pétrolière? Est-il la bonne personne au bon endroit, selon vous?

"Nous avons dit haut et fort depuis le début que ça posait problème... D'abord que ce soit les Émirats Arabes Unis qui coordonnent une COP. Et en plus qu'on le nomme lui comme président... J'ai envie de dire maintenant de toute façon, il est là et c'est à lui de faire ses preuves. C'est dans les 24 ou 48h prochaines heures qu'il fera ses preuves, s'il est capable de résister aux pressions de ses voisins irakiens et saoudiens. La COP ne peut être un succès que si on nous dit une bonne fois pour toutes que le chemin, c'est la sortie graduée des énergies fossiles avec les mécanismes d'accompagnement qui s'imposent."

Et si ce n'est pas le cas, où va-t-on?

"Et si ce n'est pas le cas, on perdra une nouvelle année et vous pouvez compter sur la coalition climat pour rester mobilisé et l'obtenir à la COP suivante. Mais chaque année perdue, c'est sans doute un dixième de degrés au moins qui est perdu. Le 1,5 degré nous menace aujourd'hui. 2023 va probablement être à 1,4 degré. Donc je ne baisserai pas les bras et la coalition climat ne baissera pas les bras. Mais ça sera clairement un échec si le chemin n'est pas tracé à la fin de cette COP28. On continue à se mobiliser, mais malheureusement, on perdra des années-là..."

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Commentaires

3 commentaires

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  • Avec un gars pareil on est sur de revenir à l'âge de pierre

    Alain Schmit
     Répondre
  • Bien dis

  • on est vraiment des pigeons de croire toutces gens qui pensent que nous sommes des idiots ,( mais oui , il y en a beaucoup) , c'est la dessus qu'ils comptent pour nous faire croire qu'ils ont trouvé la solution pour la planète ........ quel horreur , en fait c'est bien cela la politique mondiale .

    André Geenens
     Répondre