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Grand Entretien - Aurélie Cauchie: "L'urgence climatique exige une intensification des efforts du gouvernement wallon? Actuellement c’est un 6 sur 10"

Aurélie Cauchie travaille chez Canopea en tant que chargée de mission en Aménagement du Territoire depuis 2021. Elle analyse en primeur pour RTL info les actions de la législature actuelle au regard des engagements pris par le Gouvernement à travers sa Déclaration de Politique Régionale. Résultat: une note de 6 sur 10 et un peu mieux faire. 

Tout savoir sur le grand entretien d’Aurélie Cauchie en 6 points: 

  1. La Wallonie progresse résolument vers la transition écologique en adoptant des stratégies importantes dans divers domaines tels que l'aménagement du territoire, l'énergie, la mobilité et la biodiversité. Toutefois, le passage de la théorie à la pratique et la transformation de ces stratégies en plans d'action concrets restent les principaux défis, nécessitant des ressources adéquates. 
  2. Le rapport critique le fait que beaucoup de mesures restent non datées et non budgétisées, ce qui maintient les ambitions dans le domaine du souhaitable plutôt que du réalisable. Ce manque de précision dans la planification et le budget rend difficile l'application pratique des mesures proposées.
  3. Malgré les ajustements comportementaux spontanés des citoyens face à la crise des prix de l'énergie, comme la réduction de la vitesse sur les autoroutes, le gouvernement hésite à institutionnaliser ces changements, par crainte de l'impopularité de telles mesures. Cette réticence révèle un manque de courage politique pour soutenir et encourager des comportements bénéfiques déjà adoptés.
  4. Bien que certaines mesures aient été prises à la suite des catastrophes naturelles récentes, comme les inondations, il existe toujours un manque d'approche globale et systémique face aux vulnérabilités climatiques de la Wallonie. Les réponses répondent tendent à être ponctuelles et basées sur des initiatives spécifiques plutôt qu'une vision d'ensemble
  5. L'approche actuelle du gouvernement wallon semble fragmentée et insuffisamment transversale, avec une tendance à traiter les problèmes environnementaux dans des silos plutôt qu'en intégrant les différents domaines (climat, biodiversité, mobilité, santé, etc.) de manière cohérente
     

RTL info: Quel est le bilan de ce gouvernement wallon du climat? 

La Wallonie, selon notre analyse à Canopea, avance résolument vers la transition écologique. Elle se trouve en phase d'adoption de stratégies fondamentales pour encadrer la nécessaire évolution écologique, environnementale et sociale. Ces initiatives se manifestent à travers divers domaines, tels que l'aménagement du territoire, l'énergie, la mobilité et la biodiversité, avec un niveau d'ambition qui varie d'une stratégie à l'autre. Toutefois, l'adoption de ces stratégies représente la partie la plus simple du processus.
Le vrai défi est de passer de la théorie à la pratique, de transformer ces stratégies en plans d'action concrets, et cela nécessite des ressources adéquates, tant en matière de budget que de personnel, y compris dans les administrations.

Vous regrettez dans votre rapport que les mesures soient souvent non datées et non budgétisées. Pourquoi est-ce un problème?

Le souci avec les mesures non datées et non budgétisées, c'est qu'elles maintiennent nos ambitions dans le domaine du souhaitable plutôt que du réalisable. Cela complique la mise en œuvre des mesures, y compris en termes de ressources humaines nécessaires. Prenons l'exemple de l'aménagement du territoire et la gestion des demandes de permis en zones inondables. Sans une administration bien dotée en personnel, capable de gérer la nouvelle charge de travail induite par ces politiques, l'application reste difficile. Cela révèle un problème fondamental : bien que les stratégies puissent être ambitieuses ou visionnaires, elles peinent souvent à intégrer un volet opérationnel robuste, essentiel pour leur réalisation concrète.

L’action gouvernementale demeure frileuse, voire timorée 

Donc la Wallonie tarde à passer à l'action?

Absolument, et cela représente le défi majeur de la prochaine législature. Après avoir consacré une législature entière à la négociation de ces stratégies, l'objectif désormais est de s'appuyer sur ces acquis pour les transformer en actions concrètes et les déployer, je pense, dès juin 2024.

Prenons le dossier de la mobilité. Pourquoi des mesures aussi faciles à implémenter que la réduction de vitesse sur les autoroutes, ne le sont-elles pas? 

Cette question est au cœur de nos préoccupations. Tout au long de cette législature, nous avons été témoins de plusieurs crises significatives, parmi lesquelles la crise des prix de l'énergie se distingue particulièrement. Elle a induit des changements notables dans le comportement des consommateurs, notamment une augmentation de l'autoconsommation énergétique et des ajustements en matière de mobilité. Face à la hausse des prix de l'essence, les automobilistes ont spontanément réduit leur vitesse sur les autoroutes, cherchant ainsi à diminuer leur consommation de carburant et à faire des économies.

Dans ce contexte, il semblait opportun pour le gouvernement de capitaliser sur ces ajustements comportementaux. Il y avait là une occasion en or de pérenniser ces changements, en les institutionnalisant pour qu'ils perdurent à long terme. Pourtant, ce que nous observons est une certaine réticence à agir. Cette hésitation semble être alimentée par la crainte de l'impopularité de telles mesures auprès de l'électorat. En résulte une action gouvernementale qui demeure frileuse, voire timorée.

C'est particulièrement frustrant, car il y a une réelle possibilité de soutenir et d'encourager des comportements bénéfiques déjà adoptés par les citoyens. Ces comportements, observés directement sur le terrain, auraient pu être transformés en politiques durables. Malheureusement, le manque de courage politique semble être le principal obstacle à l'implémentation de ces mesures pourtant simples et logiques, empêchant ainsi une évolution positive et nécessaire dans la gestion de la mobilité et la réduction de l'empreinte écologique de la région.


Il manque une approche globale et systémique aux vulnérabilités de la Wallonie face au changement climatique 

Le gouvernement a tiré quand même les leçons, des vagues de chaleur, sécheresses, crues, inondations récentes, pour améliorer la préparation et les réponses aux catastrophes naturelles futures? 

Effectivement, les inondations ont servi de catalyseur à l'accélération de la révision du Code de Développement territorial et du Schéma de Développement territorial. Concernant spécifiquement les inondations, une circulaire a été mise en place. Toutefois, cette circulaire, bien que critique, n'aboutit pas à une interdiction formelle de construire dans les zones inondables ; elle introduit plutôt des contraintes de plus en plus ardues. Ce n'est donc pas une prohibition directe.

On observe également une prise de conscience vis-à-vis des îlots de chaleur, avec le financement de projets visant la création d'espaces verts en zones urbanisées, afin de s'adapter aux défis climatiques, grâce à des appels à projets financé dans le cadre du Plan de Relance. Ces initiatives montrent que certaines problématiques commencent à être prises en compte.

Néanmoins, il manque une approche globale et systémique aux vulnérabilités de la Wallonie face au changement climatique. Les réponses apportées sont souvent ponctuelles, basées sur des appels à projets ou des circulaires, sans une vision d'ensemble ni pérenne dans le temps.

Par ailleurs, l'Agence wallonne pour l'Air et le Climat a lancé une étude sur la vulnérabilité et l'adaptation de la Wallonie au changement climatique, dont les résultats sont attendus pour 2025. Cela indique une volonté de s'attaquer plus fondamentalement à ces enjeux. Nous espérons que cela mènera à des actions concrètes et significatives de la part du gouvernement.

N'est-ce pas un peu triste, après 4 ans de législature, d'arriver à cette conclusion? 

C'est certes regrettable. On aspire à ce que le progrès soit plus rapide. Néanmoins, dire que rien n'a été accompli serait inexact. Il est possible de comprendre certaines lenteurs du gouvernement, étant donné l'impact significatif de multiples crises sur la gestion courante et les orientations politiques. La pandémie de Covid-19, par exemple, a fortement perturbé la société, mais aussi les processus décisionnels au sein même du gouvernement

Face à ces crises, l'urgence des réponses au jour le jour a pris le pas sur la planification à long terme. Bien sûr, la crise du Covid-19 a exigé des solutions immédiates à des problèmes inédits.
La crise a tellement dominé l'agenda que la capacité à envisager l'avenir sur le long terme s'est trouvée reléguée au second plan. Cependant, depuis, d'autres crises ont émergé, telles que la guerre en Ukraine et la crise énergétique, renforçant cette tendance à se concentrer sur la réponse aux crises immédiates et pas sur l'élaboration de stratégies de longue haleine.

Le rôle des politiques devrait être de prendre du recul, d'établir un diagnostic global et de planifier pour l'avenir. Or, nous constatons une prédominance de la gestion au court terme, une réactivité aux crises alors qu'une vision prospective et stratégique de long terme est nécessaire.


Le rôle des politiques devrait être de prendre du recul, d'établir un diagnostic global et de planifier pour l'avenir

Comment le gouvernement répond-il aux effets de la pollution de l'air et des polluants éternels sur la santé publique en Wallonie?

Le gouvernement a répondu à la problématique de la pollution de l’air principalement le plan climat air énergie (PACE). Dans ce plan, le gouvernement témoigne de l’ambition de tendre vers le respect des nouvelles normes, assez rigoureuses, de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce qui mérite d’être souligné.  

Par ailleurs, au sein du Plan Air Climat Energie figure des mesures sur la mobilité et le chauffage résidentiel qui, si elles sont mises en application, devraient permettre d’améliorer la qualité de l’air.  
Le problème réside dans une approche trop cloisonnée : bien que la question de la qualité de l'air soit reconnue, sa résolution nécessite une multitude d'actions coordonnées et systémiques, là où les réponses actuelles semblent fragmentées et insuffisantes.

Concernant les polluants persistants, tels que les PFAS, les récents scandales ont mis en exergue l'urgence de renforcer les normes réglementaires. Des mesures ont été prises pour intensifier les contrôles et imposer des normes plus strictes, ce qui est un pas dans la bonne direction. Néanmoins, l'accent doit également être mis sur la prévention à la source de la pollution pour véritablement adresser le problème. Ici encore, on note un certain manquement à agir de manière préventive et globale."

Ce manque de vision est-il lié au manque de moyens financiers? 

Il ne s'agit pas tant d'une question de ressources financières insuffisantes. Bien que je ne prétende pas être une experte en matière de budget, il me semble évident que l'État bénéficie de revenus significatifs. La manière dont ces fonds sont alloués relève des décisions gouvernementales, et donc, des choix stratégiques. 

Par exemple, dans le domaine de la mobilité, le maintien d'incitations fiscales pour les voitures de société représente un manque à gagner en termes de recettes, qui pourrait être alloué à d'autres postes de dépense. Les choix budgétaires reflètent des priorités. Par conséquent, affirmer que nous manquons de moyens financiers serait probablement incorrect. Il s'agit plutôt de déterminer comment ces moyens sont distribués et utilisés.

L'agriculture biologique semble être le parent pauvre de l'agriculture wallonne 

Les politiques menées sous cette législature ont-elles soutenu ou entravé le développement de l'agriculture biologique et durable en Wallonie? 

Actuellement, l'agriculture biologique semble être le parent pauvre de l'agriculture wallonne. Un récent sondage de l’union nationale des agrobiologistes belges indique que les agriculteurs qui font le choix du bio sont motivés par des considérations sociétales, environnementales, et de santé, malgré les défis économiques et un manque de reconnaissance et de valorisation. 

Il y a une fierté dans leur travail et pourtant, ils font face à des difficultés économiques assez criantes, qui est un manque de reconnaissance, un manque de valorisation. On note que 50 millions d'euros destinés au bio resteront inutilisés d'ici 2027, tandis que le gouvernement wallon n'envisage pas de revaloriser les aides spécifiques au secteur biologique, préférant augmenter les subventions dans des domaines qui ne favorisent pas cette agriculture.

Ce choix budgétaire souligne un manque de soutien pour l'agriculture bio. Par ailleurs, les stratégies politiques actuelles ne sont pas accompagnées des budgets nécessaires pour réaliser leurs ambitions. La nouvelle Politique agricole commune (PAC), adoptée durant cette législature, n'a pas apporté le soutien espéré à l'agriculture biologique. 

Pire encore, elle est progressivement affaiblie, ce qui aggrave la situation. Il est évident que non seulement l'approche initiale était peu propice au développement de l'agriculture bio, mais la tendance actuelle à réduire encore ces maigres acquis est particulièrement préoccupante.

Quels sont les progrès réalisés dans la rénovation énergétique des logements et le passage à un chauffage moins polluant?

Concernant la rénovation énergétique, il est indéniable que des avancées significatives ont été réalisées. Le soutien à la rénovation s'est nettement renforcé, avec une hausse des moyens alloués, tels que l'augmentation des primes et l'offre de prêts à taux réduits. Cette initiative démontre une volonté ferme d'accélérer le rythme de rénovation énergétique en Wallonie. De plus, l'instauration de l'alliance Climat Emploi Rénovation a créé une dynamique extrêmement favorable en réunissant différents acteurs sectoriels pour discuter des moyens d'accélérer cette rénovation. 

Le plan air climat énergie, en introduisant des obligations spécifiques pour les biens immobiliers destinés à la location, par exemple, a contribué à poser des bases solides pour l'amélioration de la performance énergétique du parc immobilier wallon. Ces mesures, globalement bien accueillies et encouragées par le gouvernement, témoignent d'un engagement réel en faveur de la rénovation énergétique.

Face aux défis liés à la qualité et à la gestion de l'eau, quelles sont les stratégies adoptées pour protéger les ressources en eau wallonnes?

À propos de la protection et la gestion des ressources en eau en Wallonie, des efforts ont été faits pour redéfinir et établir de nouvelles zones de protection autour des points de captage. Ces zones sont clairement identifiées, ce qui constitue une avancée positive. Cependant, malgré cette identification précise des zones de captage, aucune mesure interdisant l'utilisation de pesticides à proximité de ces zones n'a été mise en œuvre. On se retrouve dans une situation paradoxale où, malgré une surveillance accrue de la qualité de l'eau, aucune action préventive n'est prise pour empêcher sa pollution à la source.

Cette approche illustre un certain progrès dans la reconnaissance et la protection des zones sensibles, mais révèle également une lacune significative dans la prévention de la pollution de l'eau. La mesure de la qualité de l'eau, bien qu'essentielle, devrait être complétée par des interdictions et des restrictions claires sur les activités pouvant affecter cette qualité. Il y a donc une progression dans la bonne direction, mais avec un potentiel d'action bien plus important qui pourrait être exploité pour une protection plus efficace des ressources en eau wallonnes.

L'approche actuelle du gouvernement wallon se cantonner à une vision en silo

Ce gouvernement wallon a-t-il su intégrer les différentes dimensions (climat, biodiversité, mobilité, santé, etc.) dans une approche cohérente et transversale de la politique environnementale?

L'approche actuelle du gouvernement wallon en matière de politique environnementale semble malheureusement se cantonner à une vision en silo. Bien que certaines avancées, comme l'intégration des interactions entre mobilité et aménagement du territoire dans le schéma de développement territorial, par exemple, indiquent une évolution positive, ces efforts ne sont pas jugés suffisants pour adresser la complexité et l'interconnexion des enjeux environnementaux de manière globale. 

En effet, même si on note des progrès dans des domaines spécifiques tels que la santé environnementale, avec l'adoption de nouveaux plans, ces initiatives restent trop souvent périphériques et non intégrées aux politiques sectorielles principales.
Le principal obstacle à une véritable approche systémique et transversale semble résider dans la structure gouvernementale et administrative actuelle, qui favorise une segmentation par domaines d'expertise.

Chaque administration, spécialisée dans un secteur spécifique, tend à travailler isolément, ce qui freine la mise en place d'une gestion intégrée des questions environnementales. Pour surmonter ces défis, il serait nécessaire de favoriser une collaboration plus étroite entre les différentes administrations, afin de développer des stratégies environnementales qui prennent en compte l'interdépendance des différents domaines (climat, biodiversité, mobilité, santé, etc.) de manière cohérente et globale.

Diriez-vous que les initiatives prises par le gouvernement wallon ont contribué de manière effective à la lutte contre le changement climatique? 

Je considère que le gouvernement wallon progresse effectivement dans la bonne direction en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique. 
Les stratégies adoptées jusqu'ici, bien qu'elles puissent varier en termes d'ambition, représentent des avancées notables dans différents domaines. 

Par exemple, l'élaboration d'une stratégie pour la biodiversité montre une prise de conscience et une volonté de préservation de notre environnement naturel. De même, le plan de mobilité et d'infrastructures met l'accent sur la rénovation et l'entretien des réseaux existants plutôt que sur le développement de nouveaux, reflétant une approche réfléchie de la mobilité durable et de la réduction de l'impact environnemental.

L'initiative d'un plan piéton, visant à encourager une mobilité active, s'inscrit également dans cette logique de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de promotion d'un mode de vie plus vert. Avec le schéma de développement territorial (SDT) et le Plan d'Action Climat Énergie (PACE), même si certains aspects peuvent manquer d'ambition, il est clair que des efforts sont faits pour établir un cadre d'action solide et cohérent. 

Ces mesures, prises ensemble, montrent un engagement certain du gouvernement wallon à mettre en place des fondations solides pour une action climatique efficace et à long terme.

Une note au gouvernement de 1 à 10? 

Je lui attribuerais un 6. C’est un 'peut mieux faire'. Les efforts déployés sont visibles et méritent d'être reconnus, mais l'urgence climatique exige une intensification de ces efforts. Le rythme actuel des actions menées ne suffit pas à contrebalancer les impacts déjà palpables du dérèglement climatique.

Nous nous trouvons dans une période critique où, malgré la nécessité d'un certain temps pour concevoir et mettre en œuvre des politiques efficaces, la rapidité d'action devient cruciale face à l'accélération des changements climatiques. Un score de 6 reflète cette réalité : une reconnaissance des pas en avant effectués, tout en soulignant l'importance cruciale de redoubler d'efforts et d'accélérer le rythme pour faire face à l'ampleur des défis climatiques.

 

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Commentaires

5 commentaires

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  • Le gouvernement wallon est dans la même situation qu'un particulier qui veut rénover sa maison. Pour cela, il faut de l'argent, beaucoup d'argent. Il faut pouvoir assurer financièrement ces transformations.

    Jean-Luc Rolland
     Répondre
  • Tout le monde attend que les politiciens résolvent le problème à leur place. Première chose : consommer "intelligent" et ne pas polluer ! Avant d'acheter quelque chose, se poser la question : "en ai-je besoin ou simplement envie ? "

    roger rabbit
     Répondre
  • Encore une qui veut une bonne place sur la liste des écolos bobos

    Alain Schmit
     Répondre
  • Sait elle que chaque fois qu'elle respire elle envoi trois litres et demi de CO2 dans l'atmosphère et nous sommes des millards ...... aurait-elle une solution

    Alphy fonzy
     Répondre
  • Sait elle que chaque fois qu'elle respire elle envoi trois litres et demi de CO2 dans l'atmosphère et nous sommes des millards ...... aurait-elle une solution

    Alphy fonzy
     Répondre