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Les stérilets avec le plus d'hormones présenteraient plus de risques de troubles dépressifs

Les stérilets contenant le plus d'hormones présenteraient davantage de risque de troubles dépressifs mais celui-ci reste "faible", avertit mardi l'Agence nationale du médicament (ANSM), une institution française, après la publication d'une étude en ce sens.

Le fonctionnement du stérilet

Un dispositif intra-utérins (DIU) ou stérilet avec hormones est une méthode contraceptive dont la durée d'action est de 5 ans dans la majorité des cas. Il diffuse localement du lévonorgestrel, une hormone progestative de synthèse qui épaissit la glaire cervicale entre le vagin et l'utérus. C'est cet épaississement qui bloque le passage des spermatozoïdes et assure la contraception.

Des risques

Comme pour toutes les contraceptions hormonales, l'utilisation d'un tel contraceptif peut être associée à un risque de dépression ou de troubles de l'humeur, rappelle l'ANSM.

Pour évaluer si ces risques dépendent du dosage en lévonorgestrel, le groupement d'intérêt scientifique (GIS) EPI-PHARE constitué par l'ANSM et la Cnam a étudié la consommation de psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques) dans les deux ans suivant la pose du DIU, dosé soit à 52 mg, soit à 19,5 mg de lévonorgestrel.

Les résultats de cette étude épidémiologique, publiés en décembre dans la revue Jama Network, montrent que les femmes porteuses d'un DIU avec un dosage plus élevé en lévonorgestrel (52 mg) ont un risque légèrement augmenté d'utilisation d'antidépresseurs (+13%) dans les deux années suivant la pose du DIU par rapport à un DIU moins dosé en progestatif. En revanche, l'étude n'a pas montré d'augmentation du recours aux anxiolytiques ou hypnotiques.

"Les risques sont faibles, voire très faibles", a précisé à l'AFP Isabelle Yoldjian, la directrice médicale de l'ASNM. "Cette information ne permet pas de déterminer une conduite à tenir, mais d'apporter une information supplémentaire et d'améliorer l'échange entre le praticien et la patiente", a-t-elle ajouté.

Les deux stérilets hormonaux dosés à 52 mg de lévonorgestrel sont le Mirena et le Donasert. Les autres, Kyleena et Jaydess, sont moins dosés (19,5 mg et 13,5 mg).

Les données de ventes montrent que depuis 2010, le nombre de DIU imprégnés au lévonorgestrel est stable en France.

En 2020, environ 300.000 femmes étaient en France sous stérilet hormonal.

En 2022, 214.000 femmes ont été de nouvelles utilisatrices d'un Mirena et 130.000 d'un Kyleena.

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