Partager:
"Normalement, on était fermé mais aujourd'hui, j'ai pris la décision avec des confrères de la Belgique d'ouvrir à partir de midi", explique Mehmet Deveci, co-gérant d'un bowling à Liège. Après la culture, le secteur des loisirs désobéit à son tour. Pour ce gérant, le bowling est un sport et son interdiction condamne son service Horeca. "Nous servons principalement à nos joueurs les repas avant ou après leur match", confie Ramazan Deveci, co-gérant d'un bowling.
C'est d'ailleurs en hiver que le public est au rendez-vous. "On rentre dans la période des congés scolaires, c'est un moment qu'on attend toute l'année, déclare Mehmet Deveci. Pendant les congés scolaires, on double notre chiffre d'affaires et là, on nous ferme."
"On est prêt à l'assumer"
Partout en Belgique, une quinzaine de bowlings ont ouvert leurs portes, bravant la fermeture imposée par le dernier comité de concertation. Ils risquent des amendes de plusieurs milliers d'euros. "Sans doute que l'Etat de droit va reprendre ses droits aujourd'hui, réagit Dominique Collignon, président de la Fédération du Loisir. Sans doute que des contrôles auront lieu, que des fermetures auront lieu, que des amendes seront données… mais on est prêt à l'assumer."
D'autres secteurs comme l'Horeca pourraient à leur tour résister. Sans concertation, de nouveaux actes de désobéissance sont à craindre. "À un moment donné, ce ne sera pas un acte de résistance, ce sera un acte de désespoir, affirme Yves Colette, président des cafetiers de la Fédération Wallonie Bruxelles. Les gens vont vouloir sauver leur peau, sauver leur commerce."
Les gérants de bowlings assurent vouloir continuer leurs actions pour une reprise qu'ils espèrent définitive.