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"C’est l’anarchie": une vague de licenciement sans précédent frappe la TV publique polonaise

La télévision publique est devenue le symbole de l’opposition politique entre le nouveau pouvoir et l’ancien. L’actuel gouvernement, mené par le pro-européen Donald Tusk, a limogé tous les dirigeants de la télévision. Ce dernier estimait qu’ils étaient trop proches de l’ancien pouvoir nationaliste.

Un présentateur de la télévision publique polonaise commence une édition spéciale, mais quelques secondes plus tard, tout s’arrête. Les téléspectateurs n’ont eu qu’un simple logo en guise de programme. Que se passe-t-il ?

Il s’agit d’une décision du tout nouveau gouvernement qui a pour objectif de restaurer l’indépendance des médias. Pendant huit ans, ces derniers étaient le relais de l’ancien parti au pouvoir : les nationalistes populistes du parti "Paix et justice". "Maintenant, il va y avoir un changement des équipes dirigeantes et du conseil d’administration, un changement des équipes qui créent les programmes et des journalistes, ou plutôt, des pseudo-journalistes. La télévision publique sera rendue aux citoyens", avance Marek Rutka, membre du conseil d’administration de la télévision publique.

Un changement très difficile à accepter pour les partisans de l’ancien parti au pouvoir qui manifestent leur mécontentement. Le mouvement de grogne s’en est suivi d’intrusion dans le hall du siège de la télévision publique, même l’ancien Premier ministre a forcé le cordon de la police. Les nationalistes populistes résistent, menés par l’ancien président polonais, membre de ce parti conservateur, qui affirme que "c'est l'anarchie". 

Les médias publics polonais illustrent cette passation de pouvoirs très compliquée entre conservateurs et nouveau gouvernement pro-européen.

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