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Les trois pays baltes ont convenu vendredi de construire une "ligne de défense" commune à la frontière avec la Russie et le Bélarus pour parer à d'éventuelles menaces militaires, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé les ministères estonien et letton de la Défense.
Les ministres baltes de la Défense ont signé un accord, en vertu duquel "l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie construiront des installations défensives anti-mobilité dans les années à venir afin de dissuader et, si nécessaire, de se défendre contre les menaces militaires", selon un communiqué du ministère estonien.
Le texte précise qu'il s'agit d'installations défensives déployées "aux frontières avec la Russie et le Bélarus".
Dans un message sur X (ex-Twitter), le ministre letton de la Défense, Andris Spruds, a indiqué qu'il s'agira d'une "ligne de défense balte pour défendre le flanc oriental de l'Otan et priver nos adversaires de leur liberté de mouvement".
Selon son homologue estonien, Hanno Pevkur, la nécessité de mener ce projet commun "découle de la situation actuelle en matière de sécurité".
"La guerre menée par la Russie en Ukraine a montré qu'en plus des équipements, des munitions et des hommes, des installations défensives physiques à la frontière sont également nécessaires", a souligné M. Pevkur, cité dans le communiqué.
Sans préciser de quelles installations exactement il s'agit, le communiqué indique que "des éléments sur le terrain (soutiendront) les activités des unités de défense (...) afin d'arrêter les troupes de l'agresseur si nécessaire".
Ces éléments seront "positionnés dans le paysage en tenant compte des résultats de l'analyse des intentions de l'ennemi, de l'environnement et du plan de défense", selon ce texte.
Les pays baltes comptent parmi les plus fidèles alliés de Kiev face à la Russie depuis le premier jour de l'attaque russe contre l'Ukraine.
