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Volodimir Zelensky va-t-il bientôt intégrer le cercle fermé des chefs d’Etat de l’Union européenne ? C’est un espoir que le président ukrainien nourrit depuis le début de la guerre qui l’oppose à son homologue russe.
Sur le plan géographique, l’Ukraine répond indiscutablement aux critères d’adhésion, mais ce n’est pas suffisant : le pays candidat doit remplir des conditions juridiques, politiques et économiques. Sur certains aspects, le gouvernement ukrainien a encore beaucoup de travail à accomplir.
"Les conditions posées par la Comission européenne parlaient de l'organisation de la justice, la lutte contre la corruption ou encore le rôle et l'influence des oligarques", explique Eric Maurice, responsable de la fondation Robert Schuman à Bruxelles.
Des pays toujours parfaits ?
Des réformes qui prennent du temps : la Finlande a mis 4 ans avant de rejoindre officiellement l'Union européenne, les pays baltes en ont mis 9 avant d’être acceptés par tous les États membres... Les adhérents restent-ils ensuite irréprochables ?
Certains pays comme la Hongrie, la Pologne sont pointés du doigt pour ne pas respecter les valeurs fondamentales de l’Union européenne, et même la Belgique a été récemment critiquée par la Cour européenne de justice pour sa politique migratoire.
Pour Cécilia Rizcallah, professeur de droit européen, les critères d’adhésion peuvent être bafoués à tout moment. "Même si les conditions sont remplies le jour de l'adhésion, rien ne garantit que leur respect subsiste par la suite. L'Union européenne est un peu démunie face au non-respect, a posteriori, de ces valeurs", explique-t-elle.
Selon certains experts, l’Ukraine pourrait devenir membre de l'Union européenne dans 10 ans. Aujourd’hui, Volodymir Zelensky a peut-être obtenu plusieurs étoiles, mais il n’a pas encore décroché la lune.
