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"Deux claques et au lit!": la méthode prônée par un préfet français pour mettre fin aux émeutes fait polémique

"La méthode, c'est deux claques et au lit!": le préfet de l'Hérault Hugues Moutouh a enjoint lundi aux parents d'employer la méthode forte pour endiguer la violence urbaine, remettant en cause la loi interdisant la fessée et s'attirant les foudres d'élus de gauche.

"Quand on met au monde des enfants, on s'en occupe dès la naissance. Si effectivement, dans les 12-13 premières années, ces enfants sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s'étonner qu'à 12-13 ans on les voit caillasser des véhicules de police ou piller des magasins", a déclaré M. Moutouh sur France Bleu Hérault.

"Je sais qu'en 2019, le Parlement a interdit la fessée, mais très franchement, de vous à moi, si demain vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police, ou caillasser des pompiers, ou piller des magasins, la méthode, c'est quoi? Deux claques et au lit! C'est ce que faisaient nos grands-parents", ajouté M. Moutouh.

"Il n'y a pas d'effet culturel" spécifique à certains quartiers, a-t-il estimé. En France, la loi "anti-fessée" de 2019 a inscrit dans le Code civil que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques".

Des propos polémiques

Sur Twitter, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, s'est indigné qu'un "préfet prône la culture de la violence pour combattre la violence", tandis que le député Europe Ecologie-Les Verts (EELV) jugeait qu'un "préfet de la République ne devrait pas dire cela".

"Les enfants violents ont très souvent été les victimes de violences intra-familiales. C'est un fléau dans l'Hérault et en France. Est-ce une demande de plus de violences du Préfet? Bien évidemment que les enfants n'ont pas à casser et brûler. Mais quelle naïveté du @Prefet34 que de croire qu'une société qui traite mal enfants et parents produise de la douceur et de la paix!", a pour sa part réagi le député de l'Hérault La France insoumise (LFI) et instituteur Sébastien Rome.

Le journaliste Mohamed Bouhafsi, qui a écrit un livre racontant son passé d'enfant battu, a également vivement critiqué ces propos. "En France 1 enfant sur 4 est victime de violence. Vous légitimez celles ci. Soyez à la hauteur", a-t-il écrit.

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Commentaires

4 commentaires

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  • comme d'habitude, c'est la nouvelle mode ... faut dire qu'il a tort quand quelqu'un dit quelque chose mais expliquer pourquoi ? pas la peine, suffit juste de clamer sa vérité en criant plus fort au lieu de présenter des arguments.

    Khonrad De Montargent
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  • Absolument de cet avis : pour certains, la sagesse entre... par les fesses ! Quand j'étais jeune, c'était normal... et on n'en est pas mort !

    Gaël D
     Répondre
  • Ben oui il a pourtant raison et on en est pas mort loin de là

    Alain OPDEBEECK
     Répondre
  • Nous les anciens qui avont connu les punitions physiques, faisons nous le millième des conneries des enfants à qui on se contente de dire "tu ne le feras plus?" En comparant les 2 époques force est de constater que celle-ci n'a aucune efficacité sur nos gosses

    Joseph Bozzer
     Répondre