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L'ex-ministre français Damien Abad, accusé de violences sexuelles par trois femmes, a été mis en examen jeudi à Paris pour tentative de viol en 2010 sur l'une d'entre elles, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Le député (apparenté Renaissance) de l'Ain a été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour les deux autres, qui l'accusent de viol en 2010 et en 2011.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, l'homme politique de 44 ans, défendu par Mes Jacqueline Laffont et Robin Binsard, a estimé que ce statut de témoin assisté "démontr(ait) le caractère infondé des accusations".
Quant à sa mise en examen, le quadragénaire a assuré n'avoir "aucun doute" que son "innocence" serait "confirmée à l'issue" des investigations.
Cette mise en examen s'inscrit dans le cadre de l'information judiciaire le visant depuis le 21 juin 2023, sur des soupçons de viol et tentative de viol.
L'affaire avait éclaté au printemps 2022, lorsque Mediapart avait publié des témoignages de deux femmes, Chloé (prénom d'emprunt) et Margaux, accusant Damien Abad de viols, respectivement en 2010 et 2011.
Leur prise de parole dans Mediapart avait incité une troisième femme, une élue centriste surnommée Laëtitia, à témoigner à son tour, puis à porter plainte pour tentative de viol. Laëtitia accuse notamment M. Abad d'avoir cherché à la violer lors d'une fête organisée chez lui à Paris, en 2010.
Sa plainte avait engendré l'ouverture d'une enquête préliminaire. Le député, dont l'immunité parlementaire avait été levée, avait été placé en garde à vue le 7 juin puis relâché sans poursuites.