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Guerre en Ukraine: "Si la situation se dégrade, nous serons prêts pour que la Russie ne gagne jamais", assure Macron

"Si la situation se dégrade" en Ukraine, "nous devons être prêts et nous serons prêts à prendre les décisions qui s'imposent pour que la Russie ne gagne jamais", a assuré jeudi soir le président français Emmanuel Macron lors d'un entretien télévisé.

La "sécurité" des Français passe par la "défaite de la Russie" en Ukraine, a-t-il asséné, en estimant que ceux qui posent des "limites" au soutien à l'Ukraine "font le choix de la défaite".  

La guerre en Ukraine est "existentielle pour notre Europe et pour la France", a insisté le chef de l'État français. "Si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l'Europe sera réduite à zéro" et "nous n'aurons plus de sécurité", a-t-il encore observé.  

Le président Macron, dont les propos fin février sur le possible envoi de militaires occidentaux en Ukraine avait provoqué un torrent de réactions politiques, en France et à l'étranger, a toutefois affirmé que "jamais nous ne mènerons d'offensive, jamais nous ne prendrons l'initiative". Mais "face à l'"escalade" de Moscou, "nous devons dire que nous sommes prêts à répondre", a-t-il ajouté.  

La Russie est devenue une puissance qui veut s'étendre

Il entendait ainsi rassurer après avoir semé le trouble, dans l'opinion et chez les autres alliés de Kiev, en jugeant fin février qu'il ne fallait pas exclure l'envoi, à l'avenir, de militaires occidentaux en Ukraine.  

"La Russie est devenue une puissance qui veut s'étendre et il est sûr qu'elle ne s'arrêtera pas là", a-t-il toutefois asséné sur X en réponse à des questions d'internautes. "Si on laisse l'Ukraine seule, si on laisse l'Ukraine perdre cette guerre, alors à coup sûr la Russie menacera la Moldavie, la Roumanie, la Pologne", a-t-il averti.  

Cette nouvelle posture du président, qui dénonce un "durcissement" de Moscou et tente d'imposer son leadership dans l'aide à l'armée ukrainienne, a été critiquée par de nombreux homologues européens et par l'ensemble de ses opposants français. S'adressant directement aux Français par cette interview, Emmanuel Macron a toutefois assumé une fois de plus sa position.  

La Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre

"Si la Russie venait à gagner", "nous n'aurons plus de sécurité" et la "crédibilité de l'Europe sera réduite à zéro", a-t-il estimé. "Nous avons un objectif: la Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre", qui est "existentielle pour notre Europe et pour la France", a-t-il insisté. En conséquence, il a tenté de faire de la pédagogie sur cette "ambiguïté stratégique" qu'il défend face au président russe Vladimir Poutine.  

"Nous avons mis trop de limites, si je puis dire, dans notre vocabulaire", a expliqué Emmanuel Macron, rappelant que les Occidentaux avaient dit, après l'invasion russe de l'Ukraine il y a deux ans, qu'ils n'enverraient "jamais" de chars ou de missiles de moyenne portée à Kiev, avant de franchir ces lignes rouges face à l'évolution du conflit.  

"Si la situation devait se dégrader, nous devons être prêts et nous serons prêts", a-t-il martelé. Il a donc affirmé que ceux qui posent "des limites" à leur soutien à l'Ukraine, face à un Vladimir Poutine qui a lui "franchi toutes les limites", décident "d'être faibles" et "ne font pas le choix de la paix mais font le choix de la défaite".  

Il a précisé viser à la fois ceux qui, cette semaine au Parlement français, se sont abstenus (le Rassemblement national) ou ont voté contre (La France insoumise et les communistes) l'accord bilatéral de sécurité avec l'Ukraine. Mais aussi ceux qui, ailleurs en Europe, invoquent ces limites.  

Une mise au point qui risque d'être fraîchement accueillie ce vendredi à Berlin, où le président français se rend pour tenter d'apaiser les tensions avec le chancelier allemand Olaf Scholz, décuplées ces dernières semaines autour de cette question. Les deux dirigeants vont se voir en tête-à-tête, avant un sommet à trois incluant aussi le Premier ministre polonais Donald Tusk.

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Commentaires

6 commentaires

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  • le petit dictateur s'en va en guerre. lui manque plus que la petite moustache

    David Collard
     Répondre
  • Micron, tu n'es qu'un petit banquier !)

    Mi Mimalo
     Répondre
  • ya aucune chance, vous n'avez pas les moyens. le seul scenario où il ne gagne pas c'est une guerre ouverte. Vous êtes prêt à fêter la victoire de l'otan à l’enterrement de vos enfants ?

    X Or
     Répondre
  • Un fou furieux, ce gamin gâté est dangereux

    Calogero Giannotta
     Répondre
  • BOJOUR, est-ce que nos responsables politiques seront avec leurs citoyens et monsieur le président Macron en première ligne?

    Josiane Lambion
     Répondre
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