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Pour résoudre l'affaire du petit Grégory, les parents comptent sur l'IA: "C'est un espoir complémentaire"

Près de quatre décennies après la tragique disparition de Grégory Villemin, ses parents maintiennent l'espoir de découvrir la vérité grâce aux avancées scientifiques, en particulier l'intelligence artificielle.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon vient d'accepter des expertises complémentaires que les parents de Grégory demandaient depuis plusieurs mois. De nouvelles comparaisons ADN vont être effectuées et de nouvelles analyses de la voix du corbeau seront menées.

Leur avocate, Marie-Christine Chastant-Morand, souligne : "On s'est rendu compte que certains ADN, et mélanges d'ADN avaient été identifiés, mais tous n'ont pas fait l'objet de comparaison avec certaines personnes. Donc c'est simplement un complément qui a été sollicité".

"On peut aller 'isoler' la voix, la retrouver"

Selon l'avocate, le couple, qui a perdu Grégory en 1984 dans les Vosges, est très satisfaite de la décision judiciaire d'entreprendre des expertises supplémentaires en matière d'ADN et de reconnaissance vocale.

"Et la question qu'on se pose, c'est de savoir si justement à partir des enregistrements du corbeau, on peut aller 'isoler' la voix, la retrouver pour pouvoir faire des comparaisons avec des voix qui ont été enregistrées de façon contemporaine aux enregistrements du corbeau" déclare Me Marie-Christine Chastant-Morand.

Ils ne choisissent pas la facilité

"Quarante ans après cet assassinat, le temps est long, c'est difficile pour Christine et Jean-Marie Villemin. Ils ne choisissent pas la facilité à rester dans le cadre de cette procédure, à la suivre, à suivre tout ce qui se passe. Mais en même temps, il y a toujours l'autre aspect des choses, c'est que le temps qui passe permet à la science d'évoluer", explique-t-elle.

Pour Marie-Christine Chastant-Morand, "c'est un espoir complémentaire qui leur est octroyé".

Des analyses ADN de la famille vont être effectuées

La famille a demandé des analyses d'ADN supplémentaires pour établir des liens entre certains membres de la famille et les profils ADN retrouvés dans le dossier.

Ces analyses se concentreront sur "des échantillons d'ADN qui soit n'avaient pas été répertoriés, soit n'avaient pas été attribués à une identité particulière, soit n'avaient pas été croisés avec d'autres éléments de la procédure", a précisé un autre avocat des parents, Me François Saint-Pierre.

Selon lui, ces demandes "ne révèlent pas l'identité d'un ou de suspects", mais sont cruciales pour garantir l'exhaustivité du dossier. Les nouvelles expertises incluront des comparaisons des ADN prélevés sur les éléments matériels liés à l'affaire, comme les cordelettes retrouvées sur le corps de l'enfant et les courriers du "corbeau".

"Nous avons plusieurs enregistrements des corbeaux"

Les nouvelles expertises incluront des comparaisons des ADN prélevés sur les éléments matériels liés à l'affaire, comme les cordelettes retrouvées sur le corps de l'enfant et les courriers du "corbeau".

L'aspect de la reconnaissance vocale est également exploré pour identifier les auteurs des appels anonymes menaçants.

Ce n'est pas parce qu'on fait des expertises qu'on va trouver l'assassin

"C'est important parce que nous avons plusieurs enregistrements des corbeaux qui avaient passé des coups de fil anonymes", souligne Me Saint-Pierre. Cependant, certains avocats restent prudents quant à ces nouvelles expertises.

Me Stéphane Giuranna, représentant des époux Jacob, exprime ses réserves : "Depuis 2000, des expertises, il y en a eu par dizaines. Prudence: ce n'est pas parce qu'on fait des expertises qu'on va trouver l'assassin".

Malgré les défis persistants, la recherche de la vérité demeure une priorité pour la famille de Grégory Villemin.

La décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon d'ordonner ces nouvelles expertises répond aux demandes des parents, Christine et Jean-Marie Villemin, qui continuent d'espérer que justice soit faite pour leur fils disparu tragiquement en 1984.

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