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Faute d'électricité, deux bébés prématurés sont décédés à Gaza, selon une organisation israélienne: 37 autres sont en danger

L'ONG israélienne Physician for Human Rights-Israel a rapporté samedi que "deux bébés prématurés (étaient) morts" après l'arrêt forcé des soins intensifs néonataux faute d'électricité à l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, assiégé. Il y a aussi "un vrai risque pour la vie des 37 autres bébés prématurés" de ce service, avertit l'ONG, alors que d'intenses combats opposent troupes israéliennes et combattants du Hamas et du Jihad islamique, deux mouvements islamistes palestiniens, à proximité de cet établissement de la ville de Gaza.

Médecins sans frontières (MSF), dont des personnels opèrent encore dans l'hôpital, rapporte qu'"au cours des dernières 24 heures (...) l'hôpital al-Chifa, a été frappé à plusieurs reprises, notamment la maternité".

Le docteur Marwa Abou Saada, patron du service de chirurgie d'al-Chifa, cité par l'ONG Medical aid for Palestinians (MAP), ajoute que "personne ne peut sortir de l'hôpital al-Chifa". "Les gens qui ont essayé de sortir ont été visés par des tirs. Certains ont été tués, d'autres blessés", poursuit-t-il. "Notre personnel sur place rapporte que des personnes cherchant à quitter l'hôpital sont ciblées par des tirs", abonde MSF.

L'armée israélienne affirme pour sa part qu'il n'y a "aucun tir sur l'hôpital et aucun siège" de l'établissement. "Il y a des combats entre l'armée israélienne et le Hamas autour de l'hôpital", ajoute le colonel israélien Moshe Tetro. "Même maintenant, si quelqu'un veut partir, il le peut (...), l'armée peut assurer une coordination pour quiconque veut quitter l'hôpital en sécurité", poursuit-il.

MSF dit "condamner fermement l'arrêt de mort signé par l'armée israélienne à l'encontre des civils actuellement piégés dans l'hôpital al-Chifa", réclamant "un cessez-le-feu immédiat et sans condition".

Le Norwegian Refugee Council (NRC), une autre ONG, se dit, lui, "horrifié par les informations sur des attaques incessantes sur les hôpitaux de Gaza". "Des patients, notamment des bébés, et des civils cherchant un abri sont pris au piège", affirme le NRC. "Le mal fait à des patients assiégés dans des hôpitaux et priver une population à long terme d'infrastructures médicales pendant un conflit peuvent être considérés comme illégal", poursuit l'ONG.

Le point sur la situation au 36e jour de la guerre entre Israël et le Hamas

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 36e jour samedi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza.

  • Bilans

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 11.078 personnes, dont 4.506 enfants, avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Du côté israélien, 1.200 personnes, selon un nouveau bilan officiel revu à la baisse vendredi, ont péri depuis le début de la guerre, en majorité des civils tués le jour de l'attaque du Hamas. L'armée israélienne a fait état de 37 militaires morts depuis le début de l'offensive terrestre.

  • Violents combats

De violents combats entre les troupes israéliennes et des combattants du Hamas se sont poursuivis durant la nuit autour de l'hôpital al-Chifa, le plus important de la Bande de Gaza. Mohammed Abou Salmiya, directeur de l'hôpital, a affirmé à l'AFP samedi matin qu'"al-Chifa a été visé toute la nuit par d'intenses tirs d'artillerie, comme d'autres hôpitaux de la ville de Gaza".

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a écrit sur X (ex-Twitter) qu'"au cours des dernières heures, les attaques contre l'hôpital al-Chifa se sont intensifiées de façon dramatique", et a évoqué une situation "catastrophique" à l'intérieur de l'établissement.

  • Sommet arabo-islamique sur Gaza

Les dirigeants arabes et le président iranien, Ebrahim Raïssi, sont réunis samedi en Arabie saoudite pour un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

La participation du président iranien marque sa première visite en Arabie saoudite depuis l'annonce surprise en mars du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux poids lourds du Moyen-Orient, après sept ans de rupture. 

  • Raïssi veut qualifier l'armée israélienne de "terroriste"

Dans son discours à l'ouverture du sommet, M. Raïssi a appelé les pays musulmans à qualifier l'armée israélienne d'"organisation terroriste" en raison de son opération armée dans la bande de Gaza. Il a également demandé aux pays musulmans "d'armer les Palestiniens" si "les attaques continuaient" à Gaza. Le mouvement palestinien Hamas est considéré comme "terroriste" par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Combien de gens, dont des bébés, sont morts par manque de soin de par le monde ? Ceux-là, on n'en parle pas !

    roger rabbit
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