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Ce sont des retrouvailles émouvantes qui ont eu lieu en Turquie... Celle de Kilisli, 69 ans, et de Zehra, sa petite-fille de 5 mois. "Tu es ma vie... Dieu merci, je t'ai retrouvée...", lui dit son grand-père. C'est la fin d'une attente et d'une angoisse de 3 semaines. "Regarde, ton grand-père n'avait pas de barbe avant. Et maintenant, il en a une", lui dit encore Kilisli.
Le 6 février dernier, lors du tremblement de terre, la famille se trouve à Hatay. C'est la nuit, tout le monde dort puis la terre tremble... Et rapidement, leur habitation s'écroule. "Quand le tremblement de terre a frappé, nous nous sommes retrouvés piégés sous les décombres. Je ne pouvais même pas compter le nombre de pierres qui tombaient sur mon dos. Dieu merci, Zehra était sur mes genoux. Pendant 2 jours et demi, ce pauvre bébé a pleuré sans arrêt", explique Zilisli.
Pendant plus de 2 jours, Kilisli frappe sur les amas de béton autour de lui pour se faire entendre. Un secouriste finit par le localiser. "J'ai dit aux sauveteurs de d'abord sauver Zehra. Laissez-moi mourir, ce n'est pas important tant que Zehra est sauvée. Mais Zehra a été sauvée, je l'ai donnée aux sauveteurs. Je pensais qu'ils allaient la garder dehors jusqu'à ce que je sois sorti mais quelqu'un l'a confiée aux secouristes", poursuit l'homme de 69 ans.
Ce grand-père quitte sa ville et parcourt des centaines de kilomètres. Il retrouve enfin sa petite-fille à Ankara. Avant de pouvoir repartir avec Zehra, il doit se soumettre à un test ADN. "J'attends avec impatience. Je veux avoir le résultat du test ADN tout de suite. Je mourrai pour ma petite-fille. Cette enfant n'a plus de mère, plus de père, plus de grand-mère... personne. Je suis le seul qui reste."
Le test est finalement positif et Zehra peut retrouver son grand-père. Le sourire aux lèvres et la complicité indéniable... Le bonheur de se retrouver, de sa câliner avant de retourner dans le sud du pays, à deux, seuls mais plus unis que jamais.
