Accueil Actu Monde International

"Stop au massacre", "fin au génocide": des dizaines de milliers de manifestants à travers l'Europe demandent la fin du conflit à Gaza

Paris, Berlin, Londres ou encore la Suisse: des dizaines de milliers de personnes ont marché dans les rues à travers l'Europe ce samedi. Toutes réclament la fin de l'offensive dans la bande de Gaza.

La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 29e jour ce samedi. Elle a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour "anéantir " le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza, territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne y conduit également des opérations terrestres en profondeur du territoire.

Selon le dernier bilan du Hamas samedi, 9.488 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, dans les bombardements de représailles d'Israël. Selon les autorités israéliennes, au moins 1.400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque perpétrée par le Hamas. L'armée israélienne a indiqué qu'au moins 341 soldats avaient été tués depuis le 7 octobre.  

Des milliers de manifestants "contre la guerre" à Paris et ailleurs en France

"Contre personne" mais pour "la paix" et un "cessez-le-feu immédiat" dans le conflit entre Israël et le Hamas: des rassemblements de soutien au peuple palestinien ont réuni des milliers de personnes samedi à Paris. A Paris, le cortège coloré de très nombreux drapeaux palestiniens a réuni environ 19.000 manifestants, selon la préfecture de police, et 60.000, selon la CGT, l'un des organisateurs avec d'autres syndicats, des associations et des partis politiques.

Edition numérique des abonnés

"Free Palestine" ("Libérez la Palestine") et "Cessez le feu, halte aux bombes sur les civils !", clamaient certaines des pancartes vues dans le cortège, où était aussi présent le patron du PS Olivier Faure, qui a rejoint Nation sans incident.

Leila Gharbi, assistante juridique de 46 ans, est venue pour que "le génocide cesse": "Il faut un cessez le feu immédiat".

Keltoum Alouache a marché "pour les enfants de Gaza et de la Palestine". "On est contre personne", précise cette retraitée algérienne de 75 ans, avec le drapeau palestinien en main. 

Aux côtés de slogans, majoritaires, de soutien à Gaza, d'autres visent Israël tel "Etat d'Israël assassin, Macron complice", lancé au micro d'un camion du NPA. "Boycott Israël" ou "Israël est un État terroriste !", lit-on aussi sur certaines pancartes.

Cette manifestation n'a pas été interdite par la préfecture de police, qui a rappelé en amont qu'elle ne tolérerait "aucun débordement". Un rassemblement a déjà eu lieu jeudi soir à Paris, lui aussi autorisé, avec 2.000 personnes.
 

Des milliers de manifestants se rassemblent à Londres en soutien aux Palestiniens

Des milliers de personnes ont participé à un rassemblement dans le centre de Londres en soutien aux Palestiniens pour le quatrième samedi consécutif, réclamant un "cessez-le-feu immédiat". Les manifestants ont afflué tout l'après-midi à Trafalgar Square, recouverte de drapeaux palestiniens et de pancartes appelant au "cessez-le-feu" ou à la "fin du massacre" à Gaza.

Edition numérique des abonnés

Pour Sama Dababneh, conseillère commerciale jordanienne de 26 ans, "c'est un moment doux-amer parce que nous protestons contre quelque chose de terrible... mais l'humanité est là, dans la rue". "On passe toute la semaine la tête plongée dans les informations, c'est épuisant, donc c'est notre seule forme d'exutoire, la seule chose qui nous permette de relâcher la pression", a raconté la jeune femme à l'AFP.

Selon la police londonienne, 30.000 manifestants ont participé à ce rassemblement dans le centre de la capitale britannique, ont rapporté les médias britanniques. Auparavant, des centaines de personnes ont pris part à des rassemblements locaux organisés dans la matinée dans plusieurs quartiers de Londres.

"Nous essayons de convaincre notre gouvernement d'autoriser, à minima, un cessez-le-feu... je ne comprends pas qu'on puisse proposer une telle mesure et qu'elle soit rejetée (aux Nations unies, NLDR). Ça n'a aucun sens", a déploré Abdullah Hussain, tenant la main de ses deux fils de cinq ans.

Ils "ne comprennent pas vraiment ce qu'il se passe, mais ils se rendent compte que des vies humaines sont perdues (...) il est important de leur apprendre à s'opposer à l'injustice", a-t-il affirmé.

Des dizaines d'autres rassemblements étaient organisés samedi à Bristol, Liverpool ou encore Oxford, ainsi que dans d'autres capitales européennes comme Paris ou Berlin.
Selon la police de Londres, 11 personnes ont été arrêtées lors de cette quatrième journée de mobilisation.

Une prochaine manifestation aura lieu à Londres samedi prochain, jour de l'Armistice, ce que le premier ministre britannique Rishi Sunak a qualifié de "provocateur et irrespectueux", s'inquiétant de dégradations sur des monuments commémoratifs.

Les organisateurs de ces marches, qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes depuis début octobre, ont défendu leur caractère pacifique et assuré que le parcours éviterait ces lieux.

Des milliers de manifestants pro-Palestiniens défilent à Berlin

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre de Berlin samedi midi pour manifester leur soutien au peuple palestinien, bombardé sans relâche par Israël en réponse à l'attaque meurtrière menée par le Hamas dans l'État hébreu le 7 octobre.

Edition numérique des abonnés

Munies de drapeaux palestiniens et de pancartes appelant à mettre "fin au génocide à Gaza", environ 6.000 personnes étaient présentes, selon un décompte de la police arrêté à 15h00, alors que des manifestants continuaient d'affluer.  

Des discours ont également demandé qu'Israël mette un terme à sa "culture de l'apartheid" et à ses bombardements dans la bande de Gaza. "Nous supposons que la majorité des participants mènera une protestation pacifique", a souligné une porte-parole de la police, rappelant toutefois que toute déclaration antisémite, anti-israélienne ou glorifiant la violence et le terrorisme était proscrite.  

Des affiches contrevenants à ces dispositions ont été recouvertes ou enlevées. Les forces de l'ordre ont procédé à des contrôles d'identité parmi la foule.

Suisse: des milliers de manifestants défilent à Berne pour la fin des violences à Gaza

Plusieurs milliers de personnes venues de toute la Suisse se sont rassemblées samedi à Berne pour demander la fin des violences dans la bande de Gaza. La manifestation avait été autorisée et s'est déroulée pacifiquement.

Les manifestants ont demandé un cessez-le-feu et la "fin de l'occupation de la Palestine par Israël". Ils ont accusé l'État hébreu de pratiquer un "système d'apartheid" ainsi qu'un "nettoyage ethnique". Selon eux, ce système ne peut être maintenu que grâce au soutien financier et militaire des États-Unis et des pays européens.  

Les organisateurs ont exhorté à plusieurs reprises les quelque 10.000 manifestants, selon leur propre décompte, à ne pas brandir d'autres drapeaux que celui de la Palestine et à suivre les consignes de sécurité de la police. Ils ont également averti que les comportements discriminatoires ne seraient pas tolérés. Ces recommandations ont été généralement respectées.

Les personnes qui ont pris la parole ont déploré la violence et les victimes dans les deux camps. Elles ont aussi appelé Israël, en tant que puissance occupante, à libérer les territoires palestiniens.   Les participants ont scandé "Israël terroriste" ou "From the river to the sea, Palestine will be free" (en français: "De la rivière - le Jourdain, NDLR - à la mer, la Palestine sera libre"). Ce slogan est considéré comme antisémite par les Israéliens, qui jugent qu'il dénie le droit à leur pays d'exister.

Les forces de l'ordre ont contrôlé des personnes qui brandissaient des drapeaux ou des banderoles au contenu "posant problème", a constaté une journaliste de l'agence de presse Keystone-ATS sur place. Certaines d'entre elles ont été emmenées au poste ou appelées à quitter les lieux, a précisé la police cantonale dans un message sur le réseau social X, ex-Twitter.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

4 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Cela part d'une bonne intention, mais c'est inutile ! Ce n'est pas en manifestant un peu partout sauf en Israël que le président va les entendre !

    roger rabbit
     Répondre
  • Ils ont accusé l'État hébreu de pratiquer un "système d'apartheid" ainsi qu'un "nettoyage ethnique"... Cela fait des décennies qu'il en est ainsi, et personne ne réagit; tous "laissent faire" cet état, devenu avec le temps pareil à leurs bourreaux des années 40..!!!

    Gérard G
     Répondre
  • Ils ont accusé l'État hébreu de pratiquer un "système d'apartheid" ainsi qu'un "nettoyage ethnique"... Cela fait des décennies qu'il en est ainsi, et personne ne réagit; tous "laissent faire" cet état, devenu avec le temps pareil à leurs bourreaux des années 40..!!!

    Gérard G
     Répondre
  • ce que je trouve paradoxale; c'est que en 45 lorsque les américains, les russes, les européens ont ravagé, massacré l'allemagne et son peuple ...on n'a pas vu se genre de réaction ...!! et pourtant palestiniens et nazi sont les mêmes !!

    abdoule carolo
     Répondre