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"Tout être humain avec une conscience veut qu'il parte": dans cette ville turque détruite par le séisme, Erdogan n'est du tout favori pour les élections

À l'étranger, les Turcs élisent demain leur nouveau dirigeant. Le président sortant, Recep Erdogan, au pouvoir depuis 20 ans, pourrait ne pas rempiler. Sa popularité a été entamée par la crise économique qui frappe le pays et sa gestion du dramatique tremblement de terre de février dernier est aussi vivement critiquée.

Trois mois après le séisme, Hatay est toujours méconnaissable. Les bâtiments écroulés et les lieux désertés sont légion. Et on ne parle pas de reconstruction… Les élections de ce dimanche sont loin d'être la préoccupation principale. Ici, la première inquiétude pour les habitants, c'est trouver de l'eau, manger, survivre. Jour après jour.
"Il n'y a aucun avantage à parler politique", estime Mohammed. "Mais au nom de Dieu, tout être humain avec une conscience veut que le gouvernement parte immédiatement." À Hatay, certains croient en  Kemal Kiliçdaroglu, le principal opposant d'Erdogan. "Il va apporter la démocratie, la justice et la liberté", espère Riza. "Il va nous aider."

Le bourgmestre de la ville a longtemps été un fervent partisan du président turc. Aujourd'hui, il fait partie du CHP, le grand parti d'opposition. "On espère que ça va changer, comme ça la Turquie s'en remettra plus vite", indique Luftu Svas. "Si la population dit qu'elle ne veut pas de changement, tout ce qui s'est produit les 20 dernières années va se répéter. C'est pour ça qu'on espère que les habitants qui veulent ce changement seront plus nombreux à voter."

Erdogan, un "leader national pour certains

Mais qui pour apporter ces changements? Pour certains habitants d'Hatay, le président Erdogan reste l'option privilégiée. "Je vote pour lui, c'est un leader mondial", annonce Nursel. "Il a beaucoup apporté à la Turquie, on est ce qu'on est aujourd'hui grâce à lui." Son fils votera aussi pour l'actuel chef de l'État, puisqu'il est encore lié à son père. "Je suis avec mon père donc je pense que je dois voter comme lui, confie Ahmet. Quand je serais indépendant financièrement, je pourrais suivre mon propre choix politique." Les élections restent, semble-t-il, un sujet délicat…
 

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Commentaires

1 commentaire

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  • Que neni! Toute la région sinistrée à voté en majorité pour Erdogan. Comme quoi, les médias occidentaux devraient vraiment se remettre en question et arrêter de stigmatiser ce Président avec des balivernes.

    Benoit Vrebos
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