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En Iran, la vie d'un homme est menacée. Un tribunal vient de condamner à mort un célèbre rappeur, emprisonné depuis plus d'un an pour avoir soutenu des manifestations en faveur de l'émancipation des femmes. Ses soutiens ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux qui met sous pression les autorités du pays.
Toomaj Salehi est une star en Iran. Âgé de 33 ans, le rappeur a pas moins de 2 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux.
L'homme soutient ouvertement le mouvement de contestation lancé par les femmes iraniennes et chanteur a participé à des manifestations aux côtés des femmes qui refusent de porter le voile en, il y a deux ans. C'est là qu'il a été arrêté par la force de l'ordre.
Dans une vidéo publiée en novembre 2022, il dénonce les tortures dont il est victime durant son incarcération. Il explique notamment comment ses geôliers lui ont brisé les doigts quand il voulait se protéger des coups.
"Corruption sur terre"
Ces paroles qui lui valent aujourd'hui d'être condamné à la peine capitale par le régime des Mollahs. Chef d'accusation: corruption sur terre, selon la charia.
"Ceux qui ont pris part aux émeutes doivent être traités fermement", a déclaré Ebrahim Raïssi, Président de la République islamique d'Iran. "C'est la demande du peuple."
Une condamnation "disproportionnée" selon le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, qui réclame la libération immédiate et inconditionnelle du rappeur. "Toutes les personnes emprisonnées pour avoir exercé leur liberté d'opinion et d'expression, y compris l'expression artistique, doivent être libérées", a indiqué Jeremy Laurence, le porte-parole du Haut commissariat.
Des peines extrêmes
L'Iran pratique la peine de mort à grande échelle. 853 exécutions en 2023, un record depuis dix ans selon Amnesty International. Les fans et les proches du rappeur organisent aujourd'hui une manifestation de soutien et espèrent une mobilisation internationale pour tenter de le sauver.
