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"Ils en veulent de plus en plus": les violences liées au trafic de drogue ont tué sept personnes à Bruxelles en un an

Les violences liées au milieu de la drogue se multiplient dans la capitale, on l'a encore vu aujourd'hui à Saint-Gilles. L'an dernier, elles auraient tué sept personnes et blessé 130. Un fléau qui est aussi le reflet d'une hausse de la consommation. La police met tout en place pour le combattre.

Une zone quadrillée à la suite d'un règlement de compte. C'est un spectacle de plus en plus récurrent à Bruxelles. En cause, la compétition féroce entre trafiquants de drogue. Il faut dire que la demande ne cesse de croître: cette dernière décennie, la consommation de cocaïne a quintuplé.

"Cette compétition très forte, on va la régler par des moyens illégaux puisqu'il n'y a pas de décision de justice possible. On va utiliser l'intimidation, la violence et la corruption. Et le gâteau est tellement gros que les acteurs en veulent un petit bout et après de plus en plus", analyse le criminologue Michaël Dantinne.

Pour freiner les trafiquants, la police de Bruxelles a mis en place un plan d'action. Certains policiers patrouillent en uniforme pour être visibles et rassurer la population, d'autres, aux postes clés, restent en civil. Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles précise: "Ce sont ceux-là qui vont surtout faire le travail judiciaire. Ils vont essayer d'attraper, avec les autres policiers, les personnes qui vendent de la drogue et ensuite aller plus loin dans l'enquête pour essayer de trouver le réseau et de le démanteler."

Mais ces réseaux sont difficilement détectables. Bruxelles et Anvers font partie des villes au plus haut taux de drogue détecté dans les eaux usées.

"La cocaïne que l'on trouve à la consommation en Belgique, elle est deux fois plus pure que par le passé. Donc on a plus de production d'une substance avec plus d'effets et ça explique l'engouement, entre guillemets, que l'on peut avoir chez les consommateurs et chez les trafiquants", explique Michaël Dantinne.

Ces dernières années, la production de drogue colombienne a quadruplé. Cet engouement des trafiquants ne devrait donc pas faiblir de sitôt.

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