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"La meilleure chose, c'est que cela s'arrête": les fusillades compliquent le travail des associations à Bruxelles

Les nombreuses fusillades de ces dernières semaines compliquent le travail des agents de quartier, mais aussi, des maisons de jeunes à Bruxelles.  

Sept fusillades en huit jours. Depuis le 12 février, la situation à Bruxelles est très compliquée. Cela complique fortement le travail des associations sur le terrain : que ce soient les agents de quartier, mais aussi, et surtout, les maisons des jeunes dans les lieux défavorisés. Les animateurs et animatrices ont vu leur boulot devenir encore plus essentiel pour conscientiser les jeunes et éviter qu'ils ne basculent du mauvais côté ou qu'ils ne soient influencés par des personnes mal intentionnées. Leur mission : les éloigner du milieu de la drogue, éviter de les laisser dans la rue où ils peuvent faire de mauvaises rencontres, les occuper un maximum.

Le sentiment d'insécurité grandissant

Sidra, animatrice dans une maison des jeunes de Molenbeek, fait ce constat : "Quand on sort et qu'on sait qu'il peut y avoir des fusillades, on ne se sent pas en sécurité. La meilleure chose, c'est que cela s'arrête". Fin décembre, à quelques mètres de la J, cette maison des jeunes, une fusillade a éclaté. Hamid est le coordinateur : "Ce qu'on essaie de faire, c'est d'attirer les jeunes du quartier vers l'intérieur en leur offrant des activités, des ateliers, pour leur éviter de se retrouver dans cette situation". 

Molenbeek, Saint-Gilles, Anderlecht, Marolles : des endroits où le rôle des associations, des agents de terrain, est devenu difficile. "Sans nul doute, cela rend notre travail compliqué. Nous sommes des structures subventionnées et agréées par les pouvoirs publics, donc on a des moyens limités. Quand il y a des événements comme ceux-là, cela demande une attention supplémentaire. Il faut donc essayer d'investir, en tenant compte des moyens qui nous sont donnés", explique Olivier Leblanc, administrateur délégué de la fédération des Jeunes en Milieu Populaire. 

D'où une demande de refinancement et d'aides supplémentaires.

 

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