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Ce matin, en ouvrant la fenêtre, cet habitant assiste à une scène inimaginable : devant chez lui, plusieurs unités spéciales échangent des coups de feu avec son voisin. Tout le quartier est sous le choc.
"Il y avait un attroupement autour du petit muret. 'Ils criaient, Jean, Jean, reste avec nous, Jean, Jean, reste avec nous, on a localisé la balle. J'ai dit, 'c'est pas possible, c'est Bagdad ?'", "J'ai entendu des cris, mais étouffés. J'ai ouvert mon volet, j'ai regardé et j'ai vu le policier à genoux avec son arme", témoignent plusieurs voisins.
Mais que s'est-il précisément passé ? Ce matin, à 6h30, la police est envoyée au numéro 245 de la rue de l'Étain pour une perquisition. Il s'agissait d'une perquisition renforcée compte tenu du profil du suspect. Un dossier était à l'instruction en cause d'association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, de véhicules et d'armes.
Lorsque les unités spéciales se présentent au domicile de Ricardo Gomez, c'est sa compagne qui ouvre la porte. Lui est juste derrière. "Quasi immédiatement, par la suite, on fait face à une personne qui, derrière une porte, a sorti sa main armée et a tiré à plusieurs reprises. Il a quasiment vidé son chargeur sur les policiers qui intervenaient", précisait ce matin le procureur du roi au parquet de Charleroi, Vincent Fiasse. Résultat : trois policiers sont touchés, dont deux très grièvement. Venus en renfort, les secours tentent de les ranimer à même le sol. Mais pour l'un d'entre eux, il est déjà trop tard.
Retranché derrière sa porte, le forcené est aussi touché par balle. Il décédera à l'hôpital quelques heures plus tard. "Les policiers savent que, de temps en temps, ils sont confrontés avec des situations imprévues. Ils font tout pour éviter des drames. Ils sont professionnels, ils sont bien équipés, mais aujourd'hui, on n'a pas pu éviter la violence d'une personne", expliquait la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden.
Mais comment expliquer cette folie meurtrière ? Une instruction vient d'être ouverte. En fin de matinée, les équipes de la police scientifique sont arrivées sur les lieux du drame. Place désormais à l'enquête.
