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Gagner de précieux centimètres: découvrez les coulisses des travaux à l'écluse d'Auvelais

En région namuroise, le chantier de l'écluse d'Auvelais se poursuit. Les travaux visent à grapiller de précieux centimètres pour permettre le passage de bateaux plus chargés qu'avant. Le chantier s'inscrit dans un projet transfrontalier. Le but: ouvrir de nouvelles voies commerciales avec la France. L'impact sera aussi positif pour l'environnement.

L'écluse d'Auvelais est hors service et la navigation à l’arrêt. Au niveau inférieur de l'ouvrage d’envergure, des ouvriers sont à l'œuvre. Ils ont pour mission d’approfondir une zone de l’écluse. "Ça veut dire qu'on a rabaissé tous les bétons qui avaient été construits au moment de la réalisation de l'écluse. On les abaisse de 50 centimètres pour que les bateaux plus profonds puissent passer avec une profondeur plus importante", explique Vincent Feller, ingénieur à la Direction des voies hydrauliques de Namur du Service public de Wallonie.

+10% de chargement pour les bateaux

Pour l’instant, la partie immergée du bateau ne peut excéder 2,60 mètres. Cette limite maximale va passer à 2,80 mètres grâce aux travaux. "Ils pourront être plus chargés, donc on estime que pour un bateau de dimension habituelle, pour les convois de 2.000 tonnes comme on a sur la Sambre, ça représente 200 à 300 tonnes en plus de chargement à chaque passage", précise Vincent Feller.

Des débouchés pour des sociétés wallonnes

Coût du chantier: 10 millions d’euros, financés à 40% par l’Europe. Les travaux sont le maillon d’un projet beaucoup plus vaste.

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France et Belgique renforcent et modernisent le réseau fluvial entre les deux pays pour encourager la circulation des bateaux de marchandises. "Un des objectifs, c'est que la région namuroise, et de manière générale la Wallonie, soit plus proche du bassin parisien et de la Seine, et donc qu'il y ait des débouchés pour des sociétés wallonnes d'exporter vers ces régions-là. On peut penser à des sociétés calcaires", indique Vincent Feller.

L'objectif n'est pas seulement économique, mais aussi écologique. Des bateaux plus chargés signifie des trajets moins nombreux et moins de camions sur les routes.

Le projet transfrontalier doit aboutir d’ici 2030. Quant au chantier d'Auvelais en particulier, il devrait se terminer jeudi. Ce jour-là, la navigation sera rouverte après plusieurs semaines de travaux.

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