Après un accident, Mélanie est SIDÉRÉE par la demande de son assurance: "Je n'avais jamais entendu ça"

Victime d’un accident qui n’a heureusement fait aucun blessé, Mélanie a vu sa voiture être déclassée. "J’ai eu un dédommagement pour mon véhicule qui est proportionnel à son âge et à son état", précise-t-elle. Toute la procédure se passe bien et Mélanie reçoit un certain montant. "J’avais effectué le plein la veille, j’ai donc demandé à être remboursée de cela également", ajoute-t-elle. 

"La personne fautive et moi sommes dans la même compagnie d’assurance. Je pensais que ça rendrait les choses plus faciles, mais non", s’étonne la mère de famille. 

Dans un premier temps, les demandes de l’assurance ne perturbent pas Mélanie. "J’ai reçu un mail me demandant d’expliquer le nombre de kilomètres que j’avais effectués depuis que j’avais fait le plein. J'ai donné une estimation, mais je ne savais pas le prouver de manière écrite".

Drôle de preuve

C’est après que ça se corse. "J’ai reçu un autre mail m’indiquant que j’étais censée prouver que j’avais tenté de siphonner (Vider un réservoir de son contenu à l'aide d'un siphon, ndlr) le réservoir de mon véhicule. J’étais assez étonnée, je n’avais jamais entendu ça."

"Qu’est-ce qu’ils attendaient de ma part comme réponse ? Une photo avec une pompe ? Je ne sais pas comment la personne pourrait répondre favorablement à leur demande", s’offusque-t-elle encore.

En voulant se renseigner sur la chose, elle passe un coup de fil à la casse où sa voiture était déposée. "Ils m’ont dit qu’ils n’avaient jamais entendu parler de ce type de démarche et que ça coute très cher. On m’a parlé de 3 ou 4.000 euros."

Faire une balance entre les prix

Pour Test-Achats, la loi exige que la victime limite son dommage. "On m’a donné l’exemple d’une fuite d’eau. Si ça arrive, je dois couper l’arrivée d’eau et faire en sorte de ‘stopper l’hémorragie’", raconte notre alerteuse. Mélanie a donc le droit de siphonner son réservoir. 

"Ici, on pourrait faire une balance entre le montant du prix du plein d’essence et combien coûtent les frais du garagiste pour siphonner le réservoir", analyse Lisa Mailleux, porte-parole de l’association des consommateurs. "Si le plein a coûté moins cher que le prix du garagiste, alors il vaut mieux rembourser directement l’essence. Mais si c’est l’inverse alors il vaut mieux rembourser les frais du garagiste. Mais si le prix le moins élevé est celui de l’essence, l’assureur va sûrement demander de prouver combien de kilomètres on a parcouru, etc. Ça va être très complexe pour la victime de se défendre par rapport à tout ça", admet-elle.

L’épave est un tout

Pour Assuralia, l’Union professionnelle des assurances, la situation est différente. "En cas de déclassement d’un véhicule, c’est considéré comme une épave qui sera revendue. L’épave, c’est le tout, carburant compris, donc il n’y a pas d’indemnisation supplémentaire à ce niveau-là", explique Nevert Degirmenci, la porte-parole. 

Le carburant ne peut donc pas être récupéré, selon cette explication, car il est considéré comme faisant partie de la voiture. D’ailleurs, l’entièreté des pièces d’origine du véhicule accidenté ne peuvent être récupérées. Seuls les accessoires comme un porte-vélo ou un coffre de toit, peuvent être restitués au propriétaire avant le rachat de l’épave.