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"Quand c'est non, c'est non!": Amnesty International lance une campagne choc contre le viol

Deux jours avant la Journée de la Femme, Amnesty International a lancé une campagne de sensibilisation contre le viol et les violences sexuelles en Belgique. La campagne est baptisée "Quand c'est non, c'est non!".

La branche belge francophone d'Amnesty International a officiellement lancé jeudi une campagne baptisée "Quand c'est non, c'est non!", dans le but de sensibiliser l'opinion publique et les autorités aux viols et violences sexuelles (par le partenaire) dont respectivement 13 et 25% des femmes récemment interrogées lors d'un sondage ont été victimes. L'association avait déposé il y a deux semaines un gigantesque "NO" anonyme sur la place de la Monnaie, à Bruxelles, et l'a accompagné jeudi d'un important matériel d'information et de sensibilisation, gratuitement mis à disposition des privés ou instances intéressées. Une série de recommandations a également été envoyée aux politiques.

Une sorte de "teaser"

"Ce NO était une sorte de teaser, sans aucune justification ou trace d'Amnesty apparente", précise Valérie Michaux, responsable presse d'Amnesty International Belgique francophone. "Il a été tagué, malmené, sali. Cela symbolise aussi ce que l'on fait aujourd'hui de la parole des femmes qui veulent dire non à des relations sexuelles imposées."      

13% des femmes ont été un jour victimes de viol

Selon un sondage réalisé en janvier dernier auprès de 2.000 Belges, 13% des femmes ont été un jour victimes de viol (en dehors du couple) et 25% de relations sexuelles imposées par le partenaire. Quelque 46% des personnes interrogées affirment par ailleurs avoir dû subir au moins une violence sexuelle grave (viol, attouchements, harcèlement,...) à un moment ou un autre de leur vie.      

Un manque encore de formation

Face à cette problématique visiblement persistante "le personnel hospitalier, les policiers, les services sociaux manquent encore de formation quant à un accueil et un accompagnement adéquats des victimes", pointe Philippe Hensmans, directeur d'Amnesty International Belgique francophone.

Des mesures concrètes

"Nous avons envoyé des recommandations en ce sens aux partis politiques, car des mesures concrètes et pas toujours très coûteuses pourraient être mises en place", précise-t-il.   

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