Accueil Actu

Greenpeace se mobilise contre un projet d'extension du port de Bastia

L\'association écologiste Greenpeace a déployé dimanche des banderoles sur le site prévu pour la construction du nouveau port de commerce de Bastia, a constaté un correspondant de l\'AFP.

\"Protégeons la Méditerranée\", pouvait-on lire sur ces banderoles posées par une vingtaine de personnes sur les rochers de la citadelle de Bastia, ainsi que sur un voilier.

Des militants écologistes ont également pris place à bord du Rainbow Warrior 2, le navire amiral de Greenpeace qui croisait au large de la côte.

Selon Greenpeace et l\'association corse de protection de l\'environnement Le Poulpe, environ un million de mètres carrés de posidonie - le plus grand herbier de Méditerranée - risquent d\'être détruits lors des travaux.

Le projet de port est en outre accusé de faire la part belle aux intérêts touristiques et de menacer d?autres espèces protégées, comme les coquillages grande patelle, grande nacre et l\'oursin diadème.

\"La posidonie est tout à la fois le poumon et le coeur des écosystèmes marins et la Corse est le dernier réservoir sain du littoral français\", affirme le responsable de la campagne \"océans\" de Greenpeace, Stephan Beaucher.

Plaidant pour \"la création d?un réseau de réserves côtières et hauturières, couvrant 40% de la surface de la Méditerranée\", il estime que cette mer \"est trop souvent traitée comme une décharge ou un simple bac à poissons\".

\"Le projet de port va compromettre l?exemplarité dont bénéficie actuellement la Corse grâce aux deux aires marines protégées de Scandola et de Bonifacio\", ajoute-t-il.

De son côté, Gilles Zerlini, de l\'association Le Poulpe, juge que ce projet \"aura un impact catastrophique pour l\'environnement car les 30.000 m3 de remblais prévus signifieront assurément la disparition de la patelle dont la colonie de Bastia est une des plus grandes de Méditerranée\".

Selon lui, les travaux \"pharaoniques\" prévus visent uniquement à favoriser la \"baléarisation\" de la Corse.

Avec le Rainbow Warrior 2, Greenpeace effectue un tour des \"points chauds environnementaux\" de la Méditerranée.

Le navire amiral de l\'association a déjà fait escale à Malte pour dénoncer la pêche au thon rouge puis s\'est arrêté en Grèce pour demander l\'arrêt d\'exploitation d\'une usine d\'aluminium aux rejets polluants, avant de se rendre en Espagne et de taguer un hôtel construit illégalement sur le rivage.

Après Bastia, le Rainbow Warrior 2 doit se rendre sur les côtes italiennes pour tenter de mettre fin à l\'emploi par les pêcheurs de filets dérivants.

À la une

Sélectionné pour vous