Les règlements de comptes familiaux s'étalent cet automne en librairie. Et les politiques sont les premiers visés. Cette fois, c'est au tour de Rachida Dati.
Confidences d'un frère qui dérange. Le frère, c'est Jamal Dati. Cadet de l'ex-garde des sceaux, Rachida Dati, Jamal est le "mal-aimé" de la famille. L'homme est un ex-toxicomane condamné en 2007 à un an de prison ferme pour trafic de stupéfiants, alors que sa soeur était une vedette du gouvernement. Dans "A l'ombre de Rachida" (Calmann-Lévy), un livre d'entretiens à paraître le 7 octobre, il raconte ses relations difficiles avec sa soeur, qui ne lui adresse "plus directement la parole". Ignoré parce qu'il est le "frère délinquant", Jamal Dati, 37 ans, pointe le caractère "extrêmement autoritaire" de Rachida et son "peu de considération pour les gens fragiles".
Rien de torride côté révélations. Quand l'ex-ministre a quitté la maternité en janvier, "l'enfant n'était pas dans le couffin": "En fait, ils ont fait sortir le nourrisson sans Rachida, en catimini pour éviter la presse". Reste le témoignage d'un homme sur la dégringolade dans la délinquance. "Pourquoi le livre de Jamal fait-il si peur ?", interrogent les éditions Calmann-Lévy, évoquant les pressions du "clan Dati" avant la sortie de l'ouvrage. En juin, une copie du manuscrit a même "disparu" chez l'éditeur.
"A l'ombre de Rachida" paraît avec un premier tirage de 19.000 exemplaires.
