Partager:
20% des jeunes souffrent d'acouphènes en Belgique. En cette saison des festivals de musique, il vaut mieux prendre ses précautions, car ces lésions peuvent devenir permanentes. Comment profiter d'un concert sans faire souffrir ses oreilles? Vincent Jamoulle et David Muller ont interrogé des spécialistes.
Ennemi n°1: la puissance de la musique
Le premier ennemi de nos oreilles est la puissance des sons auxquels elles sont confrontées. "Dans les festivals, on monte à des intensités de l'ordre de 120, 130 ou 140 décibels. Si on s'approche très fort des haut-parleurs pendant quelques minutes, on peut vraiment avoir un traumatisme et abîmer l'oreille de façon définitive", explique Philippe Lefebvre, chef du service ORL au CHU de Liège.
Ennemi n°2: la durée d'exposition
Le deuxième ennemi de nos oreilles est la durée d'exposition aux sons forts. "Là, c'est beaucoup plus dangereux et plus vicieux, parce qu'en réalité la diminution d'audition sera progressive, de festival en festival. Et puis, quand on va finir pour s'en rendre compte, il sera trop tard", précise Philippe Lefebvre.
Les protections possibles
Les simples protections en mousse distribuées gratuitement lors des concerts ne sont pas l'idéal pour protéger nos oreilles, mais c'est toujours mieux que rien. En pharmacie, des bouchons standards sont vendus à une vingtaine d'euros. Ils sont conçus pour atténuer la puissance de la musique, sans trop la dénaturer. Les fabricants tentent même de les rendre plus attractifs en les déclinant dans des couleurs plus branchées.
Des marques proposent même des protections fabriquées sur mesure et aux performances plus élevées… mais à des prix eux aussi plus gonflés: entre 150 et 200€. À ce prix, l'atténuation peut aller jusqu'à 25 décibels.
