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La Wallonie offre un label aux cimetières qui laissent la nature rependre ses droits: "C’est vraiment beau, c’est surprenant"

Ce week-end de Toussaint, coup d’œil sur une nouveauté en Wallonie : un label « cimetière nature ». Il est distribué aux cimetières qui laissent pénétrer la nature dans ces lieux de recueillement. Illustration à Ohain dans le Brabant wallon. C’est là que ce sont rendus Julien Crete et Alain Hougardy.

Un travail de nettoyage peu habituel pour un fossoyeur. La tâche est pour le moins étonnante, il doit entretenir régulièrement une mare présente au cœur du cimetière. "Je récupère les insectes que je remets à l’eau pour respecter la nature", explique l’homme.


"Voir un chevreuil qui passe, c'est gai"

Depuis plusieurs années dans ce cimetière de Ohain, l’environnement est au cœur des priorités. Ici, les responsables ont décidé de laisser la nature s’autogérer a maximum, avec quelques surprises.

"On devait mettre une clôture tout autour mais on a simplement placé deux fils pour laisser passer la faune"
, explique Joel Hautfenne, chef d’équipe à la commune de Lasnes. "On est en plein milieu du bois de Ohain, quand vous avez le plaisir de voir de temps en temps un chevreuil qui passe, c’est gai."

Atmosphère particulière

En bordure du cimetière, quelques ruches démontrent également cet engagement pour le développement naturel. Dans les allées, on peut croiser des hôtels à insectes ou des nichoirs à chauve-souris qui offrent une atmosphère particulière.

"Ici il y a beaucoup de lumière, de couleurs. Il y a des arbres, des fleurs", se réjouit une visiteuse. "C’est vraiment beau, c’est surprenant", remarque une dame âgée. "Il y a une sérénité qui est vraiment exceptionnelle dans ce cimetière", ajoute une autre dame qui l’accompagne.  



La nature reprend ses droits, sans pesticides

Autre particularité : la volonté de laisser ici la nature s’installer dans les allées. Un dispositif de développement des herbes qui répond à certaines obligations.

"Les pesticides sont interdits dans toutes les communes wallonnes", soulève Catherine Hauregard du département Nature et Forêt de la Région wallonne. "Toutes les communes se retrouvent face à un choix. Soit elles essayent de lutter contre les herbes folles de manière mécanique ou avec des moyens un peu alternatifs comme de l’eau chaude, soit au contraire, elles choisissent d’enherber et de laisser des espèces reprendre leur place au sein des cimetières."

Ce mois-ci, 37 sites ont été labélisés "cimetière nature". Ohain fait partie des références.

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