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90 secondes pour comprendre l'ECONOMIE DU PARTAGE: entre bonne intention et concurrence déloyale

Uber, RBnB, SecondeMain, BlablaCar, Cambio, les initiatives de partage de service fleurissent sur internet. Au-delà, des polémiques qu’elles suscitent, revenons sur leurs fondements.

"- Quand vous avez envie d’un verre de lait, Thomas, achetez-vous une vache ?
- Non
- Alors, pourquoi acheter une voiture quand vous n’en avez besoin que de temps en temps ?"

C’est avec ce slogan, chargé de bons sens, qu’une société d’auto-partage est arrivée à Angers dans la région de la Loire, fin des années 2000.

Une évidence, comme toute cette économie basée sur le partage, le troc ou le don. Sauf qu’avec le développement des technologies numériques, ce ne sont plus seulement les proches de la famille, les voisins qui en profitent. Avec Internet, on partage, on loue, on donne à de parfaits inconnus.

Et ce dans tous les secteurs. Vous pouvez aussi bien partager un simple outil de jardinage que votre maison, un trajet de voiture ou revendre, donner ou échanger la poussette inutilisée de votre enfant devenu trop grand.

Des centaines d’initiatives de ce type se créent tous les jours partout dans le monde sur ce constat : peut-on encore consommer de manière inconsciente alors que les ressources mondiales diminuent ?

Ces initiatives partent donc de bonnes intentions, pourquoi sont-elles autant décriées ?

Parce que derrière l’utopie, il y a l’argent. L’objectif n’est pas que social ou environnemental, il permet à certains d’arrondir les fin de mois, voire de s’enrichir. UBER, dans le secteur du transport de personne ou RB&B, dans le secteur du logement, sont de véritables multinationales.

Selon une étude PricewaterhouseCoopers, spécialisée dans les expertises comptables, parue fin novembre 2014, le marché de l'économie du partage a représenté 12 milliards d'euros en 2014. Il pourrait atteindre 268,5 milliards d'euros d'ici à 2025.

Et c’est ce qui dérange, l’économie du partage entre directement en concurrence avec l’économie traditionnelle, mais ne respecte pas ses règles. On peut désormais s’improviser taxi sans licence ou louer des chambres sans hôtel. N’en déplaise à ceux qui payent très cher pour respecter les règles.

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