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Ce matin dans sa chronique 90 secondes pour comprendre sur Bel RTL, Frédéric Moray s'est penché sur la boîte noire des restaurants et cafés.
On parle de la boîte noire dans les cafés et les restaurants. A partir de ce premier mai, des contrôles seront organisés et les restaurateurs qui ne seraient pas en ordre pourront être sanctionnés. Quel est l’impact de cette caisse enregistreuse?
D’abord pour les clients, a priori, cette boîte noire ne va pas changer grand-chose. En tous cas elle n’entraînera aucune manipulation supplémentaire. Vous demanderez votre addition et vous devriez recevoir votre souche TVA comme c’était déjà le cas auparavant. Mais dans les faits, la note pourrait bien être augmentée ou le service un peu réduit.
Oui parce que pour les restaurateurs et cafetiers, l’impact sera important.
La caisse enregistreuse va contrôler toutes les allées et venues que ce soit des plats ou du personnel. Un personnel qui devra déclarer toutes ses heures réelles. Or une pratique courante de l’horeca, c’est de ne déclarer qu’une partie de ces heures de travail et de compenser le reste, notamment via des pourboires. Avec la caisse enregistreuse, cette pratique ne pourra que disparaître. Pour le restaurateur ou le cafetier, il sera bien souvent impossible de la compenser. Impossible probablement de payer toutes les charges sociales liées aux heures prestées.
A cela s’ajoutera le prix de cette caisse enregistreuse qui varie selon le fournisseur et en fonction du type d’établissements. Mais dans la majorité des cas, cette boîte coûte entre 3500 € et 4000 €. Le secteur regrette en plus que ces contrôles ne s’accompagnent pas de mesures compensatoires, notamment sur les charges fiscales.
Et au final, ce serait le consommateur qui paierait?
C’est ce que disent certains restaurateurs. Oui. Soit ils gardent la même quantité de personnel et le coût supplémentaire devra être répercuté sur la note. Soit, les patrons vont engager moins de personnel. Résultat: augmentation du chômage dans le secteur et un service en salle qui pourrait être réduit. Ce qui explique que malgré l’obligation d’en posséder une depuis le 1er janvier, beaucoup de restaurateurs n’en disposent toujours pas.
